La ville de Semur-en-Auxois a choisi symboliquement ce jeudi 9 mai de l'ascension pour fêter les 800 ans de son église Notre-Dame. Au programme : messe, festivités et expositions. L'occasion aussi de récolter quelques fonds pour la rénovation de l'édifice médiéval.
C’est elle qui domine Semur-en-Auxois et sa vallée. L’Église Notre-Dame, ou Collégiale, fête ses 800 ans d’existence. Et malgré les siècles qui passent, l’édifice émerveille toujours autant les habitants. "C'est vraiment impressionnant de voir des bâtiments comme ça encore debout c'est superbe, c'est génial", s'exclame tout sourire une jeune femme non-croyante venue assistée à la messe de l'ascension.
L'édifice a été fondé, selon les Amis de la Collégiale, entre 1220 et 1225. Et pour ses 800 ans, l'association compte bien organiser de nombreux événements sur deux ans : conférences, concert et peut-être même un rallye.
Objectif "montrer les trésors de la Collégiale et donc l'importance de sauver ce patrimoine"
Mais pour commencer, la Collégiale s’est fait tirer le portrait par trois photographes semurois. Dans un livre d'art, 144 photos en noir et blanc exposent le bâtiment historique sous tous ses angles, des plus connus aux plus insolites. "L'objectif est de promouvoir la Collégiale, de montrer ses trésors, sa beauté et donc l'importance de sauver ce patrimoine", explique Thomas Journot, l'un des trois photographes.
Car le but de ces manifestations sur deux années est bien celui de récolter des fonds pour soutenir la restauration de l'Eglise. Les rénovations sont estimées à 3,7 millions d’euros par la mairie. Une grande partie de la facture sera couverte par les subventions. Mais pour le reste, l’appel aux dons est lancé.
" Quand on regarde les collégiales, on est immédiatement en lien avec des hommes d'il y a 800 ans, qui ont encore des choses à nous dire et je pense que le patrimoine peut répondre à des questions ; puis évidemment il y a la beauté, l'art, pour les chrétiens il y a un lieu de culte "
Etienne JacquotPrésident des amis de la Collegiale
Les 3,8 millions d'euros pourront servir pour "une partie seulement" de la rénovation, ajoute Etienne Jacquot. Et notamment, les toitures qui pourraient à l'avenir devenir dangereuses. "En bon chrétien je pourrai dire il faut donner cet argent aux pauvres et aux nécessiteux, et dans notre société il y en a de plus en plus, c'est quelque chose que nous avons en tête, mais le livre d'or témoigne de l'intérêt de tous les publics pour ce genre de monument, donc en restaurant on apporte quelque chose d'essentiel aussi", justifie-t-il.
À partir du mois prochain, ils comptent mettre en place une visite guidée numérique, avec cette fois-ci des photos en couleur et des textes, pour récolter des fonds.