En février 2017 la cour d'assises de Saône-et-Loire a condamné Pascal Jardin à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 20 ans, pour le viol et le meurtre de Christelle Blétry en 1996. Son procès en appel s'est ouvert le 20 septembre 2018.
Au 4e jour d'audience, l'expert chargé des analyses ADN, le professeur Doutremepuich, s'est présenté devant la cour d'appel de Côte-d'Or.
Comme en 2017, devant la cour d'assises de Saône-et-Loire, le professeur Doutremepuich a détaillé les éléments concernant les traces d'ADN trouvées sur les vêtements de Christelle Blétry. Pour l'expert aucun doute n'est permis. D'après les analyses, la probabilité que cet ADN soit celui de Pascal Jardin est supérieure à 99 %.
Ce n'est qu'en 2014, et grâce au travail d'un policier, Raphaël Nedilko, qu'un nom a pu être associé aux traces ADN de l'affaire Blétry. Un ADN qui a "matché" avec celui de Pascal Jardin, inscrit au Fichier national des empreintes génétiques.
Arrêté le 9 septembre 2014 à Retjons (Landes), Pascal Jardin avait fait des aveux, en garde à vue : il avait donné des précisions sur les circonstances de sa rencontre avec Christelle Blétry et avait expliqué comment il l'avait agressée et frappée à coups de couteau. Il avait même demandé pardon à la famille de la jeune fille.
Cette première version des faits avait été enregistrée et filmée. Mais depuis, sa version des faits a changé. Il affirme que la jeune femme était consentante et qu'il n'a pas tué Christelle Blétry.
Le policier, Raphaël Nedilko qui a recueilli les premiers aveux de Pascal Jardin était entendu cet après-midi devant la cour d'appel de Côte-d'Or.
De leur côté les avocats de l'accusé ont laissé entendre que ces premiers aveux avaient été extorqués à leur client.
Compte-rendu d'audience : Michel Gillot
Images : Christophe Gaillard