Les avocats de la défense de Pascal Jardin plaident l'acquittement faute de preuves.
"Si j'avais tué Christelle Blétry, je vous l'aurais dit, mais je ne l'ai pas tué" a déclaré Pascal Jardin juste avant que le jury se retire pour délibérer vers 16h.
A l'issue de ces 9 jours de procès, l'accusé nie toujours farouchement avoir violé et tué Christelle Blétry en décembre 1996.
Les avocats de Pascal Jardin se sont succédé toute la journée, ce mercredi 3 octobre 2018, pour plaider l'acquittement de leur client autour d'un principe simple : le doute doit profiter à l'accusé.
Les deux avocats ont souligné les zones d'ombres du dossier.
Ce matin, Me Varlet a attaqué le travail des enquêteurs et mis en cause la manière dont les aveux initiaux ont été obtenus.
Pourquoi ne pas croire leur client, Pascal Jardin, lorsqu'il affirme ne pas se souvenir de la nuit du 27 décembre 1996 ?
Cet après-midi, Me Nicolle a insisté sur le décalage entre les aveux enregistrés et leur retranscription sur procès verbal.
Selon lui, à partir du moment où l'ADN de Pascal Jardin a été identifié, les enquêteurs et les experts ont orienté leurs conclusions vers ce coupable tout trouvé.
Maître Nicolle a également rendu un hommage appuyé au travail des avocats durant ce procès en appel.
Compte-rendu d'audience avec Michel Gillot et Christophe GaillardUne plaidoirie implacable
Plus tôt dans la journée, l'avocat général Philippe Chassaigne avait mené un réquisitoire implacable.Pour lui, ce procès en appel n'a pas apporté d'éléments nouveaux concernant la culpabilité de Pascal Jardin.
L'avocat général avait donc requis, ce mercredi 3 octobre 2018, une peine identique à celle prononcée en première instance en 2017 par le tribunal de Grande instance de Chalon-sur-Saône : la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 20 ans.
Rappel des faits
Lors de son interpellation en 2014, Pascal Jardin a d'abord nié connaître Christelle Blétry.Confronté aux traces de sperme, il avait ensuite fait des aveux complets et donné de nombreux détails avant un ultime revirement en octobre 2014.
Dès lors, Pascal Jardin a toujours nié son implication dans le meurtre.
Il avait été condamné en première instance le 2 février 2017 à la perpétuité pour le viol et le meurtre de Christelle Blétry.
La jeune femme de 20 ans avait été retrouvée sans vie le 28 décembre 1996 au bord d'une route de campagne à Blanzy, en Saône-et-Loire.