Au cinquième jour du procès en appel de Pascal Jardin à Dijon, Marie-Rose Blétry, la mère de la victime, était entendue. Une nouvelle épreuve pour elle.
Mercredi 26 septembre, Marie-Rose Blétry, la mère de Christelle, est venue à la barre pour parler de sa fille. "Il est important aujourd'hui de rendre hommage à Christelle", explique-t-elle à l'issue de l'audience.
"Je ne suis pas une très bonne oratrice. J'ai parlé avec mon cœur, j'ai essayé. C'est aussi avec beaucoup d'émotions, ce n'est pas évident. J'espère avoir pu parler de Christelle et de notre famille." Sa maman parle d'elle simplement. Elle décrit avec tendresse une jeune adulte, à la fois réservée et pleine de vie qui avait choisi de devenir puéricultrice.
Marie-Rose Blétry s'est adressée directement une seule fois à Pascal Jardin à la toute fin de sa déposition. "C'est quand il dit qu'il a été arraché à sa famille, je lui demande 'que dit Christelle ?' Il n'a pas répondu, il ne répondra pas. Christelle, c'est elle qui a été arrachée à sa famille. Lui, il a encore sa famille, il est encore vivant. Il peut en profiter, avoir des visites au parloir. Christelle, elle ne peut pas."
Pour la famille, ce procès en appel à Dijon représente la dernière épreuve d'un parcours de 22 ans. Il s'achèvera mercredi 3 octobre.
Pascal Jardin a été condamné en première instance en février 2017 à la perpétuité pour le viol et le meurtre de Christelle Blétry. La jeune femme de 20 ans avait été retrouvée sans vie le 28 décembre 1996 au bord d'une route de campagne à Blanzy, en Saône-et-Loire.