Ce samedi 18 mars, une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites était organisée à Dijon. Les militants protestaient contre la décision du gouvernement d'appliquer le 49.3 pour faire passer le texte de loi. Les forces de l'ordre ont procédé à des tirs de gaz lacrymogène durant le mouvement.
Deux jours après que le gouvernement ait décidé d'activer le 49.3 pour valider sa réforme des retraites, la mobilisation continue à Dijon (Côte-d'Or). Ce samedi 18 mars, une manifestation est organisée dans la Cité des Ducs. Celle-ci est non-déclarée et n'a donc pas été validée par la préfecture.
C'est l'union syndicale Solidaires du département qui a décidé de l'organisation de cette nouvelle mobilisation qui a débuté à 15 heures sur la place de la République.
Selon Force Ouvrière, ce sont 2 500 personnes qui étaient présentes dans le cortège. Mais pour nos équipes sur place et Solidaires, ce sont entre 1 000 et 1 500 militants qui ont manifesté. Pour comparaison, jeudi soir, entre 700 et 1 000 personnes s'étaient massées dans les rues de Dijon.
Des premiers tirs près de la gare
Les manifestants se sont d'abord réunis sur la place de la République et ont bloqué notamment le passage du tramway avant de se rendre place Darcy, en suivant les voies du réseau Divia puis vers la gare.
Un dispositif de CRS y a été déployé pour empêcher les manifestants d'avancer. Les forces de l'ordre ont alors procédé à des tirs de lacrymogène. Une personne a été interpellée.
Les manifestants ont rebroussé chemin pour retourner vers le centre-ville et la place de la Libération. Le cortège s'est ensuite redirigé vers la place de la République.
Quelques débordements en fin de manifestation
Les manifestants se sont rendus devant les locaux des services de l'Etat. Les forces de l'ordre ont procédé à des tirs de lacrymogène, jusque dans la rue Jean-Jacques Rousseau. Selon la préfecture, les policiers ont riposté à des tirs de projectile.
Le cortège s'est terminé sur la place de la République.
Le préfet "condamne les violences"
Peu après le mouvement, le préfet de la région et de Côte-d'Or, Franck Robine a condamné "la réitération des violences inacceptables commises à l'encontre des forces de l'ordre à Dijon".
"Les policiers et policières de la direction départementale de la sécurité publique, cibles de jets de projectile et de tirs de mortiers, ont dû à plusieurs reprises, après sommations, faire usage de grenades lacrymogènes, d’abord pour empêcher un groupe hostile d’investir la gare, ensuite pour repousser des individus violents qui les ont pris à partie et ont tenté d’approcher la préfecture, enfin pour répondre aux dégradations perpétrées par les fauteurs de troubles".
Pour rappel, en marge de la manifestation de jeudi, des mannequins représentant Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, Oivier Dussopt et Olivier Vérant avaient été brûlées. L'image avait fait polémique auprès de la préfecture qui a depuis décidé de porter plainte. La ville également a expliqué se saisir de la justice après des dégradations en marge du mouvement.
Ce samedi, plusieurs mobilisations étaient organisées en France, notamment à Marseille, Saint-Etienne ou Chambéry. A Dijon, un autre mouvement est prévu. Il aura lieu ce lundi 20 mars à partir de 18 heures.
Plus d'informations à venir.