Ils étaient entre 100 et 150 à manifester dans les rues Dijon ce mardi 28 septembre. D'abord devant la caisse primaire d'assurance maladie puis à la Préfecture et devant l'ARS où une délégation a été reçue. En fin de journée, Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles aides. Détails.
La date n'était pas choisie au hasard. C'est pendant les Assises de la santé mentale, que manifestation a eu lieu. Ce mardi 28 septembre, partout en France, les psychologues ont manifesté leur colère. Ils demandent une revalorisation salariale ainsi qu’un meilleur accès à leurs services.
100 à 150 manifestants à Dijon
À Dijon, ils étaient entre 100 et 150. D'abord devant la caisse primaire d'assurance-maladie puis devant la Préfecture où une délégation devait être reçue par le Préfet à 16h. Ce fut finalement à l'Agence régionale de santé (ARS) à 17h.
"Dès la deuxième vague [du covid], le soin a été porté sur la santé mentale des Français, détaille Pierre Dumortier, psychologue et membre de la CGT. Effectivement, les psychologues ont été mis au premier plan mais dans quelles conditions et à quel prix ? Voilà pourquoi on est de nouveau dans la rue aujourd'hui".
Dans le détail, les syndicats demandent une amélioration de la rémunération des psychologues afin de la "remettre à son juste niveau".
Ils demandent également que les rendez-vous ne fassent plus l'objet d'une prescription médicale et qu'ils soient remboursés par la sécurité sociale. Ils demandent également que les méthodes de thérapie et de soins ne soient plus imposés aux psychologues.
Plus généralement, ils en appellent à d'avantage de concertation avec le Gouvernement.
Les consultations de psychologues libéraux seront finalement remboursés dès l'an prochain
En fin de journée, le Président de la république, Emmanuel Macron s'est exprimé à l'issue des Assises de la santé mentale.
Pour répondre à la forte demande de soins, l'Assurance maladie remboursera dès l'an prochain des consultations de psychologues libéraux "pour toute la population à partir de l'âge de 3 ans" a-t-il annoncé. Cette prise en charge se fera toutefois sous conditions: les patients devront être "adressés par prescription médicale dans le cadre d'un forfait de consultation", la première séance étant facturée 40 euros et les suivantes 30 euros chacune.
Des moyens seront aussi dégagés afin de créer 800 postes dans les centres médico-psychologiques "à partir de l'année prochaine".
Ces renforts doivent permettre de "réduire au maximum les délais d'attente" dans ces structures, qui sont parfois "supérieurs à 18 mois dans les territoires les plus en tension".
Un autre effort budgétaire sera fait en matière de recherche, avec une enveloppe de 80 millions d'euros "dédiée à la santé mentale" dans le cadre du quatrième programme d'investissements d'avenir