Après 10 ans de travaux, le musée des beaux-arts de Dijon a invité les journalistes de la presse nationale et régionale à le redécouvrir. L'occasion de leur dévoiler l'exposition,L'homme qui pleure, de Yan Pei-Ming. Qu'en pensent ces experts ? Sont-ils conquis par cette visite ?
L’inauguration approche. Les équipes du musée des beaux-arts de Dijon travaillent aux derniers détails avant la réouverture au public vendredi 17 mai 2019.
Mais avant le jour J, une visite est organisée pour divulguer le fruit de ses 10 ans de travaux en avant-première à la presse nationale et régionale .
Cette journée est aussi l’occasion de lever le voile sur l’autre événement de cette réouverture. Il s’agit de l’exposition temporaire Yan Pei-Ming un artiste contemporain dijonnais à la carrière internationale.
Cette exposition, L’homme qui pleure, ne se cantonne pas aux salles destinées aux expositions temporaires. Les œuvres de Yan Pei-Ming ont investi les salles des collections permanentes, venant ainsi dialoguer avec les œuvres anciennes. Les unes et les autres se font écho, procurant une force et une émotion plus intenses.
La visite commence par un lieu emblématique du musée des beaux-arts de Dijon : la grande salle du palais où se trouvent les tombeaux des ducs de Bourgogne.
Avec leur cortège de pleurants, ils figurent parmi les plus beaux monuments funéraires de la fin du Moyen Age.
C’est là que Yan Pei Ming a choisi d’exposer trois portraits monumentaux représentant sa mère, décédée il y a un an. Ce choix n’est pas dû au hasard. Il a adapté son projet d’exposition à cet événement personnel.Je ne connaissais pas le musée de Dijon. La collection permanente est magnifique, particulièrement la collection du Moyen Age qui dispose de véritables chefs d’œuvre. Anne-Lys Thomas The Art Newspaper (édition française)
Lorsqu’il a peint les portraits de sa mère, il a imaginé les pleurants. Un dialogue auquel participe le spectateur entre la douleur de la perte d’un proche, sujet universel, et les tombeaux des ducs de Bourgogne.
Dans la salle des peintures du 17e et du 18e siècle, deux tableaux de Yan Pei-Ming ont trouvé leur place. Il s’agit de deux grands formats, en noir et blanc, s’inspirant du Caravage.Cette salle est absolument merveilleuse, elle est solennelle, impressionnante. Ming s’est adapté à ce format. C’est touchant de voir que Ming à adapté son projet au décès de sa mère et cela ajoute quelque chose le fait que ces portraits se trouvent dans cette salle des tombeaux. Catherine Francblin, Art Press
Dans une autre salle, un tableau de Ming inspiré de Goya cohabite aux côtés d’une œuvre de Sophie Rude : La duchesse de Bourgogne arrêtée aux portes de Bruges. Deux tableaux qui se répondent alors que l’un dégage une puissance engagée et que l’autre décrit une anecdote historique.
En traversant les salles du musée pour se rendre au rez de chaussée où la visite se poursuit, de larges fenêtres offrent des points de vue sur le centre-ville, là où la vie des Dijonnais se déroule sous nos yeux, un tableau vivant qui change à chaque instant.C’est très intéressant ces mélanges, ils ont du sens ; Ming est très inspiré par les anciens. C’est un artiste qui prolonge et interprète la tradition. Le musée de Dijon est un très grand musée. Catherine Francblin Art Press
Je ressens une vraie renaissance, le musée n’a pas seulement changé sa peau. Ce musée, on lui a changé son regard sur les œuvres, son regard sur l’extérieur et la ville. On sent la volonté que cela soit la maison de tout le monde. Ceux à la recherche d’émotions et qui veulent comprendre le monde autrement. Je pense que cela va être un musée-vie. Isabelle Pasquier France Inter
La visite se poursuit au rez-de-chaussée. Là, seules les œuvres de Ming sont exposées. Elles parlent des drames personnels de l’artiste, mais aussi de ceux du monde : La peinture parle de soi et du monde. Franck Gautherot, co-commissaire de l’exposition
Des "experts" conquis par ce musée métamorphosé après 10 ans de travaux : la circulation est plus fluide, la lumière entre à flots dans les salles et le visiteur a la possibilité de dériver en douceur dans toutes les époques de l’histoire de l’art.
Ce musée est une merveille, un véritable écrin, une espèce de boites à bijoux où se trouve un trésor. C’est un apaisement total et un véritable émerveillement à chaque salle. Scénographiquement, c’est top ! et en plus c’est gratuit on va pouvoir y retourner et y retourner…Caroline Paul France Bleu
Un musée qui fait donc l’unanimité !