REPORTAGE. Le parcours de vos déchets, de la poubelle au centre de tri

Que deviennent vos poubelles une fois collectées ? Nous avons suivi leur parcours, du pied de votre porte jusqu'au centre de tri pour les déchets recyclables ou l'incinérateur pour ceux qui ne le sont pas. Reportage en Côte d'Or.

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Après le tri effectué à la maison, place au ballet des ripeurs. Ces hommes et femmes collectent nos poubelles.

Le contenu des bacs jaunes finira dans un centre de tri. En Côte-d'Or, 90% des déchets recyclables arrivent dans le nord de Dijon, au centre situé route de Langres. Ici, une vingtaine de camions sont reçus chaque jour, en provenance de la métropole dijonnaise mais pas uniquement.

"Les déchets vont être chargés sur la chaîne de tri où des machines et des opérateurs vont séparer le flux entrant en différentes familles afin ensuite de les envoyer dans les filières", précise Gérald Duchet, le chef du centre de tri, géré par Suez. "On trie environ huit tonnes par heure. On a 22 000 tonnes triées à l'année en moyenne sur ce site."

 

Le tri est retrié

Le tri est un travail fastidieux et physique. Les agents traquent les indésirables comme les pots de yaourt, soit un déchet sur cinq. "On trouve de tout. Les bâches, les câbles électriques, les bouteilles en verre, des seringues, des aiguilles, liste Christelle Tanche, agent de tri. Tout est mélangé."

La métropole dijonnaise a dernièrement lancé en partenariat avec Suez une application pour smartphone. En scannant les codes-barres de nos emballages, on peut obtenir en quelques secondes la bonne consigne de tri.

Après le tri, les matériaux sont compressés en balles d'environ un mètre cube. L'aluminium, le papier, le carton, les plastiques vont être acheminés vers des usines de recyclage et connaître une nouvelle vie. "L'aluminium est recyclé à l'infini comme l'acier. Contrairement au papier qui lui nécessite d'être alimenté en fibres de cellulose neuves pour garder les caractéristiques techniques du papier", indique le chef du centre de tri, Gérald Duchet.

Si le contenu de nos poubelles jaunes a droit à la résurrection, nos ordures ménagères, que ce soit à Dijon ou à Besançon, vont périr dans les flammes d'un incinérateur. À Dijon, les déchets ménagers terminent leur parcours à l'unité de valorisation énergétique de la métropole, elle-aussi installée au nord de la commune, rue Alexander Fleming.

Avant de brûler à 1 100 degrés, les déchets sont mélangés les uns aux autres. "On essaye de mélanger ce qui est un peu lourd, un peu léger. Des ordures, des déchets industriels, des déchetteries, pour faire un mélange plutôt homogène avec tout ce qu'on reçoit pour être constant dans la combustion", explique Anthony Gaudin, chef de quart. C'est lui qui manipule le grapin qui mélange les ordures, par poignées de deux tonnes.

 

Des déchets transformés en énergie...

L'énergie produite par la combustion des déchets - 400 tonnes chaque jour - va alimenter une turbine électrique mais aussi le réseau de chauffage urbain. Les fumées dégagées sont traitées. "On a trois modules de dépollution et d'épuration des fumées. Le premier, ce sont des électrofiltres qui permettent de récupérer les poussières par effet électrostatique. Ensuite, on a des laveurs où les fumées sont mélangées avec de l'eau. L'eau va s'acidifier et capter tous les polluants", précise Frédéric Cès, le responsable sécurité environnement de l'unité de valorisation énergétique de Dijon Métropole.

"Après, il faut dépolluer cette eau via une station d'épuration qui permet de récupérer le concentré de polluants qui va ensuite être enfoui dans une décharge spécifique. Les dioxines sont traitées dans un troisième module d'épuration des fumées."

On a des fumées qui sont conformes à la réglementation et à notre arrêté préfectoral.

Frédéric Cès, responsable sécurité environnement

 

... et en routes

En plus des fumées, l'incinération produit des résidus. Ils sont transportés à l'extérieur, avec une trémie. Ces minéraux et ces métaux vont encore passer ici quelques mois en maturation. Ce mélange, la grave de mâchefers, finira en sous-couche pour nos routes.

 

(Re) voir le reportage vidéo : 

Le reportage en Côte d'Or de Sylvain Bouillot, Loïc Gazar et Laurence Crotet-Beudet.

 

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