Chaque année, la fête du travail se traduit par le défilé des syndicats dans la rue. Si le message véhiculé est toujours la défense des droits des travailleurs, les revendications ne sont pas toujours les mêmes selon le contexte politique du moment.
Hier
Le défilé du premier mai de l’année 1982 se déroule dans un contexte particulier. D’abord parce que la gauche est arrivée au pouvoir avec l’élection de François Mitterrand moins d’un an auparavant.Ensuite, parce que la répression du syndicat Solidarnosc en Pologne par le pouvoir en place, agite le monde syndical européen. Cette année-là, CFDT, CGT et FO dijonnaises s’affichent dans la désunion, chacun affirmant des priorités différentes. La CFDT défend le mouvement de Lech Walesa, la CGT est plus préoccupée par la situation des travailleurs français, tandis que FO s’attache au budget de la Sécurité sociale.
Les deux millions de chômeurs, eux, sont relégués au second plan.
Reportage : Michel Vieux et Michel Rodrigue
Intervenants : Hervé Arlette (CFDT) et Sylvain Morizot (CGT)
Aujourd’hui
Les défilés d’aujourd’hui restent le symbole de la lutte sociale. Le 1er mai 2014, 1 000 personnes ont manifesté à Dijon. Cette année-là, les syndicats CGT, FSU et Solidaires s’alarment du plan d’austérité annoncé par le gouvernement Valls et dénoncent avec force l’injustice de ce plan d’économie.
Ils étaient 1000 aujourd'hui, selon la police, à manifester dans les rues de Dijon pour la sauvegarde de l'emploi et contre le plan de 50 milliards d'économie de Manuel Valls.
Reportage : Fanny Borius, Jean-Louis Saintain / Montage : Patrick Jouanin / Intervenants :
- Jérémie Duprat de Paule
- Sandrine Mourey, secrétaire générale CGT Côte-d'Or
- Sandrine Bernard, co-secrétaire académique du SNUEP-FSU