A l'appel du syndicat CGT, une centaine de personnes s'est rassemblée ce 2 mars dès 5 heures du matin pour bloquer l'entrepôt pétrolier de Longvic. Une action "coup de poing" pour protester contre la réforme des retraites et "préparer le blocage du pays".
"Ce n'est que le début, on est déterminé à bloquer le pays pour que cette réforme ne passe pas". Dès 5 heures du matin ce 2 mars, une centaine de personnes s'est réunie devant les grilles du dépôt de pétrole de Longvic, en Côte-d'Or, à l'appel du syndicat CGT, pour dénoncer la réforme des retraites.
Les manifestants ont coupé les différents axes de circulation avec des pneus et des palettes posés sur le sol et sur la voie ferrée "pour qu'aucun camion ou train ne puisse entrer ou sortir du dépôt" explique Frédéric Pissot, secrétaire général de la CGT en Côte-d'Or.
Cette action "coup de poing", non-déclarée à la préfecture, a rassemblé plusieurs professions. Métallurgistes, santé, organismes sociaux, transports, étudiants, etc. Ce matin, il n'y avait pas que des salariés du secteur pétrolier qui manifestaient. Une manière de montrer l'unité du mouvement social pour Pascal Lhomond, secrétaire CGT finances publiques en Côte-d'Or : "Il était important d'être là avec nos camarades du dépôt pour montrer qu'on est tous solidaires et surtout, prêt à mener la lutte sur le long terme".
On n'a plus d'autres choix que de bloquer le pays. Commencer ici, avec la symbolique du pétrole qui est quand même essentiel à beaucoup d'activités, ça envoie un signal fort. On est prêt et on ne lâchera pas
Pascal Lhomond,secrétaire CGT finances publiques 21
Car c'est bien là le but de cette matinée : préparer les troupes et l'opinion publique à des journées d'actions surprises jusqu'à la manifestation du 7 mars. "Quoi qu'on fasse, alors même que 80 % de la population rejette cette réforme, le gouvernement s'entête, continue Pascal Lhomond. On n'a plus d'autres choix que de bloquer le pays. Commencer ici, avec la symbolique du pétrole qui est quand même essentiel à beaucoup d'activités, ça envoie un signal fort. On est prêt et on ne lâchera pas".
Les manifestants veulent être reçus par les députés
Pour Frédéric Pissot, cette action visait aussi à interpeller les pouvoirs publics : "On a envoyé une lettre à tous les députés de Côte-d'Or pour qu'ils nous reçoivent, histoire de parler de cette réforme. Aucun ne l'a fait, à part Hubert Brigand. C'est inadmissible. Il ne faut pas qu'ils oublient qu'ils sont des élus du peuple avant tout."
Le blocage a duré environ 4 heures. Vers 9 heures du matin, les derniers manifestants quittaient les lieux. La police, prévenue par l'alarme du dépôt pétrolier, était arrivée très tôt sur place. Aucun heurt n'est à déplorer. Seule la circulation a été légèrement perturbée.