VIDÉO. Alphonse, grand gagnant de The Voice à 17 ans : "une surprise, je n'y croyais pas !"

Alphonse a remporté la grande finale de l'émission The Voice samedi soir. Le Dijonnais de 17 ans se confie sur sa victoire, sa passion pour le jazz et son avenir. Mais le lycéen a encore en ligne de mire les épreuves du baccalauréat et compte bien, là aussi, être couronné de succès.

Samedi soir, au terme d'une finale haletante, Alphonse a finalement remporté la 13e saison de The Voice. Le Dijonnais de 17 ans peine encore à réaliser, d'autant que le retour à la vie normale arrive très vite avec les épreuves du baccalauréat.

Comment vous sentez-vous depuis cette victoire à The Voice samedi soir ?

Je ne réalise pas encore. J'avoue que je suis un peu sur un nuage. Je suis toujours un peu surpris du résultat. Un peu de fatigue forcément, je me suis couché à 4 h 30 (rire). Je ne réalise pas.

Par quelles émotions êtes-vous passé pendant la finale ?

Franchement ça s’est très bien passé je trouve. (Il y a) surtout beaucoup de joie en fait. Du stress forcément, parce que c’est la finale. Il y a beaucoup d’attente sur nous. Mais de la joie, à la fois de défendre mes titres, de défendre mon style, mais en même temps de regarder mes amis avec lesquels on a passé cette semaine et avec lesquels on a passé aussi les mois précédents.

Donc c’était vraiment génial. Je pensais que j’allais être très stressé, mais en fait j’ai l’impression que tout s’est déconnecté. On a chanté, on a fait ce qu’on voulait faire. On attendait les résultats et je pense que tout le monde dans cette finale aurait mérité de gagner. J'attendais les résultats sans non plus trop d’attentes. Quand on a annoncé mon nom c’était la surprise et je n’y crois toujours pas en fait. Peut-être que dans quelques jours je m’en rendrais compte.

À quel moment vous êtes-vous dit que vous pouviez gagner la finale ?

Franchement, je ne me le suis pas trop dit. J'ai essayé de ne pas trop y penser et de repousser un peu cette pensée pour justement ne pas me décentrer. Parce que je me dis depuis le début “si je réfléchis trop à la compétition je vais perdre le public et je vais me perdre aussi”. Donc j’ai juste essayé de donner le maximum et ça a payé. Pour être sincère, je ne m’attendais déjà pas à aller en finale et déjà pas aux auditions à l’aveugle.

Mon objectif c’était d’aller à l’étape juste avant les auditions à l’aveugle. Je trouve ça complètement dingue d’être arrivé jusque-là et j’en suis très reconnaissant. J’ai beaucoup de gratitude quand même, mais cette surprise vient du fait que je sentais que le public me soutenait, mais en même temps il y a toujours cette distance. Cette incertitude ça pousse aussi à faire de son mieux.

Quelles chansons avez-vous particulièrement aimé interpréter ?

Il y a trois chansons que j’ai particulièrement aimé interpréter. La première c’est Ordinaire de Charlebois, parce que je pense que c’est la première chanson où j’ai vraiment pu montrer plus de technique. Et j’ai un rapport particulier parce que ça m’a demandé énormément de travail cette chanson, pendant les vacances de Noël.

Ça a été vraiment très intense. Je me voyais déjà, ensuite parce que c’est là où j’ai pu le plus me libérer, m’amuser et c’est là où j’ai montré vraiment la première fois quel était mon style. Et Je suis snob, hier aussi. Parce que je me suis bien éclaté et en fait, moi j’avais envie de faire rire. Les gens, je me suis dit, ils sortent d’une semaine de boulot, c’est samedi soir ils ont envie de se détendre et j’avais envie de réussir ce pari d’amuser les gens. Sans faire le clown non plus (rire).

Je suis snob, de Boris Vian, ça a surpris tout le monde, même Zazie non ?

Oui un peu (rire). Boris Vian, c’est un artiste que j’adore. D'une part pour son écriture, parce qu’il a une écriture exceptionnelle. Il est très cultivé, il a fait l’école Centrale. J’adore, je suis un grand fan de jazz, c’est un peu là d’où je viens. Et puis c’est le rythme, en fait c’est cette combinaison que j’ai retrouvé entre des paroles hyperciselées et un rythme incroyable. Et puis l’ironie aussi. Je pense que c’est ce qui est important, faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.

D’où vous vient cette passion pour la musique ?

La musique c’est une longue histoire. J'ai commencé avec du saxophone, j’en ai fait un an, ça m’enquiquinait un peu donc j’ai arrêté. J'ai fait un an de violon, ça m'enquiquinait. Et puis j’ai commencé le chant il y a quatre ans, j’ai tout de suite accroché. J'ai fait du théâtre en parallèle, mon rêve c’était d’être acteur à la base. Ça a un peu changé entretemps. Mon rêve c’est le chant, je vais essayer de tout donner.

Vous êtes aussi lycéen à Saint-Joseph à Dijon, le bac est dans quelques semaines, comment vous êtes-vous préparé avec l’émission ?

J’ai dû avoir beaucoup d’organisation et faire preuve de pas mal de rigueur aussi. Parce qu’il faut se concentrer sur les deux. Là, j’ai fait le choix cette semaine de finale de me concentrer à 100 % sur The Voice. Parce que je ne voulais pas être moyen dans les deux. La semaine qui vient, j’ai un examen vendredi qui arrive donc je vais me concentrer au max. C’est le travail de toute une année sur les deux. Je ne vais pas dire qu’il faut être confiant, mais il faut savoir quels sont ses points forts, ses points faibles et comme toujours travailler. Il n’y a pas de secret. 

Pour quand est prévu le retour à Dijon, en Côte-d’Or ?

J’ai des interviews encore aujourd’hui et demain. Je vais revenir lundi soir avec ma mère. Ça va faire du bien de se poser un peu, de retrouver mon chez-moi... Ensuite, je vais peut-être quand même me laisser le mardi pour réviser et pour me reposer un peu parce que sinon je vais arriver comme ça (il exprime un petit rictus en levant les yeux au ciel) au lycée. Mais le mercredi on reprendra (rire).

Quels sont vos projets après le bac ?

Cet été j’aimerais bien rencontrer le public parce que finalement c’est le plus important. Après si on parle sur des plus longues durées, l’année prochaine j’aimerais faire une classe préparatoire économique pour être journaliste économique. Et en parallèle continuer le chant. Je vais essayer d’allier les deux, ce qui va être très compliqué, mais je vais le faire quand même. Si j’aime l’économie et le chant, pourquoi ne pas faire les deux, après tout je n’ai pas à choisir. Je vais essayer d’avoir un diplôme et pourquoi pas après faire une carrière de chant. 

À tous les coups est sorti sur toutes les plateformes, quelles attentes avez-vous avec ce titre ?  

Je n’ai pas d’attentes particulières, je n’en ai jamais eu. Je me dis juste “j’espère que les gens vont bouger et vont s’amuser dessus”, parce que c’est le but. Une chanson, feel good comme disent les gens. Je pense qu’on peut s’amuser et en même temps ça ramène le côté un peu jazz. Ce qui était un de mes objectifs dans cette émission, de ramener ce type de répertoire. Je l’ai mis sur le tapis, donc maintenant c’est au public de s’approprier cette chanson.

Vous êtes issu de l’école Music’All à Longvic, qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?

C’est le directeur de cette école qui m’a inscrit à The Voice. J'avais déjà fait du chant avant, mais je me suis inscrit il y a un an. J'ai fait une année et deux ou trois mois, avec The Voice j’ai dû quand même arrêter c’était un peu compliqué. En tout cas, vraiment je les remercie parce qu’ils ont été vraiment hypergénéreux et ils m’ont soutenu de manière incroyable. Ils ont organisé hier une soirée dans un hôtel à Longvic et c’était incroyable, j’ai vu les réactions ça m’a franchement fait chaud au cœur.

Quelle est la suite avec la musique ? Pensez-vous continuer à Dijon ?

Ça va dépendre du système Parcoursup forcément, des écoles qui vont me prendre ou non. Je pense que je vais essayer de rester à Dijon parce que c’est quand même un confort. Après, je vais continuer le chant, je vais me perfectionner, je veux me perfectionner, parce que j’ai encore beaucoup à apprendre.

Et puis pourquoi pas revenir avec un album, mais quelque chose qui soit vraiment à mon idée avec des textes bien travaillés et des mélodies originales, en même temps qui rappelle le côté jazz année 50-60.

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