Des étudiantes de l'université de Bourgogne organisent jusqu'au 14 mars la semaine du féminisme. Une première qui, crise sanitaire oblige, se décline sur les réseaux sociaux. A la manoeuvre, des jeunes militantes associatives passionnées.
Une semaine pour promouvoir l'égalité femmes/hommes
Justine Bajard, de l'association Droit Dijon et Ninon Métin, en charge des discriminations à la Febia, se sont inspirées de l'action menée en 2020 par une association d'Avignon. Elles ont conçu un programme pour sensibiliser les étudiants et étudiantes aux droits des femmes. Conférence, ciné-débat, promotion de l'engagement associatif : du 8 au 14 mars, chaque jour, un rendez-vous auquel on peut participer via les réseaux sociaux.
Cette première semaine du féminisme, elles l'ont d'abord imaginée en présentiel, avec des échanges, des contacts et de vrais débats. Mais les étudiants étant toujours éloignés des campus, elles ont dû changer de méthode et "imaginer autre chose".
C'est un programme pour tous les étudiants, alors à nous d'aller les chercher là où ils sont présents, avec les outils de discussion actuels, pour créer une communauté.
Soutenues par quatre autres associations étudiantes, elles ont mis en ligne plusieurs vidéos, dont l'une spécialement tournée pour l'occasion. Le programme ici.
La passion de l'engagement
La première semaine du féminisme est l'une des actions menées par ces étudiantes engagées. A l'association Droit Dijon, Justine Bajard est en charge de l'innovation sociale, terme sous lequel elle englobe les préoccupations environnementales, le handicap, la lutte contre la précarité...
Elle a eu le "déclic" il y a un an, lors de la précédente journée des droits de la femme et cumule désormais ses études de licence avec quatre mandats ! Elle veut également sensibiliser à l'Europe, ou au développement de la recherche.
Même si les animations proposées ne rassemblent que quelques dizaines d'étudiants, elle espère susciter des vocations et croit au travail d'équipe mené avec ses collègues des autres associations.
De cet engagement concret - elle est également bénévole à l'épicerie solidaire - elle fait un outil de professionnalisation : développer des compétences, un réseau, de la confiance.
La tâche est vaste, mais selon elle, "il faut viser la lune pour toucher les étoiles".