Le chanteur côte d'orien Bastien Lallemant revient avec son 5ème album "Danser les filles". Une ballade folk et poétique à déguster.
Dès les premières notes, on reconnaît sa voix chaude, ses textes poétiques et le soupçon de mélancolie dont Bastien Lallemant parsème sa musique.
"Pour quelqu'un qui écouterait de loin, ce sont des chansons de Bastien Lallemant mais, au niveau de l'écriture harmonique, il y a quelque chose de nouveau, de propre à ce disque."
Impossible de contredire le chanteur côte d'orien.
Il souffle sur ce cinquième disque intitulé "Danser les filles", un air de folk, inspiré par les musiciens américains qu'il aime, comme Johnny Cash, Leonard Cohen ou Bob Dylan.
Bastien explique : "Toute la musique américaine que j'ai écouté depuis des années et des années est vraiment très présente. C'est comme si on avait traversé la mer.
Les cadences sont un peu blues, les accords aussi ; de mes quatre albums, c'est celui qui a le plus de références américaines."
Le bel ouvrage
En 17 ans de carrière de solo, Bastien Lallemant a tracé son sillon, pas à pas, note après note. Comme un artisan patient qui chercherait le son parfait.Pour le trouver, il s'entoure souvent des mêmes musiciens.
Des amis avec qui il enregistre en studio en analogique, à l'ancienne.
Les premières années, Bastien travaille beaucoup avec Bertrand Belin et Albin de La Simone.
En 2014, pour réaliser l'album La maison haute, il s'entoure de Seb Martel et de JP Nataf (Les Innocents).
Pour ce nouvel opus, il fait à nouveau appel à eux : "Cet album est très différent du précédent. C'est un peu comme les deux faces d'une même pièce."
Sur le plateau de #studio3, il est venu avec d'autres fidèles, Pierre-Olivier Fernandez et Florent Mascret, nous proposer des versions très différentes de la version album.
Mélancolie douce
Avec sa silhouette longiligne, tout de noir vêtu, Bastien Lallemant fait penser aux auteurs romantiques du XIXème siècle.Pourtant, chez lui, la mélancolie est intimement liée à l'espoir.
Depuis 2015, les voyages lui ont permis de prendre du recul : "Tout à coup, le monde m'apparaissait autour de moi et j'avais envie ou je parvenais à exprimer des sentiments que j'avais par rapport à ce monde, notamment la question des réfugiés, la question de nos engagements, de nos courages, et du jour où on n'en a plus..."
"Danser les filles", le titre qui donne son nom à l'album, parle d'un soldat qui revient de la guerre mutilé, diminué. Il ne fera plus danser les filles.
Cette chanson, inspirée du livre de Brigitte Giraud "Un loup pour l'homme" qui parle de la Guerre d'Algérie, ne donne pas de contexte et laisse une grande part à l'interprétation : "Je n'ai pas voulu parler spécifiquement de la guerre d'Algérie mais de ces jeunes hommes qu'on envoie se faire mutiler physiquement et psychologiquement, inutilement. C'est un thème universel je trouve" explique-t-il.
Les siestes acoustiques
Depuis dix ans, parallèlement à ses concerts, Bastien Lallemant participe aux Siestes acoustiques.
Le concept est simple : une salle, des musiciens qui jouent en acoustique et des spectateurs somnolents.
Ce projet, créé pour une performance, reconduit sur un mois, s'est finalement transformé en une grande aventure musicale.
Bastien explique : "C'est une source d'inspiration incroyable car je joue avec des musiciens très différents. Ce sont comme des masterclasses chaque week-end.[...] Le public sort avec une espèce de sérénité et vient te le dire. C'est très plaisant."
Et si vous voulez découvrir Bastien Lallemant en peu de mots, écoutez l'expresso :
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#studio3 a été réalisé par les équipes de France 3 Bourgogne
Cadre technique : Christophe Brunel et Alexandre LacroixSon : Nicolas Tupinier et Francis Nivot
Lumières : Hervé Coeffet
Cadreurs : Grégory Adnot et Guillaume Rousselet
Mise en images : Patrick Genevois
Techniciens vidéos : Antoine Dutot
Machiniste : Ronald Boucheron
Scripte : Flora Conche
Montage : Philippe Sabatier
Journaliste : Tiphaine Pfeiffer