C'est au cours d'une première réunion publique, le 1er décembre, que l'extension du réseau du tramway de Dijon a été proposée. Le réseau tram fonctionne depuis 10 ans dans la cité des Ducs, et transporte plus de 100 000 voyageurs par jour.
Faut-il étendre le réseau de tramway dans l'agglomération dijonnaise ? Le projet est sur la table de la Métropole, à travers notamment cette série de 3 réunions publiques en ce mois de décembre 2022.
Relancer le tram sur la Métropole
Parmi les thématiques chères au président de la Métropole et maire de Dijon, François Rebsamen, celle des mobilités douces, qui sont intrinsèquement liées au développement durable. Le tram de Dijon a 10 ans, et reste un étendard pour la ville : "Le tram c'est écologique, ça fait baisser le bilan carbone, et c'est un moyen de transport pas trop cher, par rapport à la voiture individuelle. C'est un moyen moderne de développement des villes.
Au bout de 10 ans il est normal de s'interroger sur comment le relancer, le développer et desservir mieux la population et les zones économiques. Je vais présenter une étude qu'il faut réaliser pour décider comment on va développer le tram."
"Le tram, c'est 20 millions d'euros le kilomètre"
A la question du coût de l'extension des lignes du tram, le Président de Dijon Métropole ne donne pas de réponse précise. C'est une étude préalable qui permettra de déterminer les détails de faisabilité des extensions de lignes, et les coûts : "On sait ce qu'a coûté le tram. C'est cher comme investissement, c'est 20 millions d'euros le kilomètre, ça a dû augmenter depuis. Mon impression, c'est qu'il faut développer le tram sur le Sud, pour aller plus loin, il y a des zones économiques importantes; sur l'avenue Carraz (Urgo, Adhex, Corden Pharma) il y a un pôle là-bas de 1500 salariés, il y a des habitants, il faut développer le tram, l'étude nous le dira."
François Rebsamen souhaite aussi que la partie Est de Dijon soit considérée par une extension du tram, comme le canton de Quétigny-Chevigny : "un canton où il y a plus de 45 000 habitants. L'étude nous dira s'il faut un tram, un bus en site propre. Nous allons lancer cette étude. Ces études sont longues, sont chères, elles permettront au Conseil Métropolitain de prendre une décision."
Un souhait partagé par les habitants de Chevigny-Saint-Sauveur. 52% d'entre eux estiment que leur ville est mal desservie par les transports en commun.
Les Chevignois doivent emprunter un bus, puis rejoindre le tram à Quetigny pour se rendre à Dijon, un trajet d'environ 45 minutes. Avoir une ligne directe de tram serait un réel soulagement. Lilou attend son bus, la Liane 7 pour rejoindre Dijon via le tram de Quetigny : "si on a rendez-vous, il faut vraiment partir une heure à l'avance, pour être vraiment sûre d'arriver à l'heure. Je trouve ça assez long et c'est vraiment agaçant."
Le maire de Chevigny-Saint-Sauveur, Guillaume Ruet (LR), décrit la desserte existante : "aujourd'hui on a une liane, la liane 7, qui part de l'arrêt du tram de Quétigny et qui dessert un peu toute la ville et malheureusement, on est une des grandes villes de la Métropole à ne pas avoir une ligne directe ou avoir un mode de transport lourd."
Il espère l'arrivée du tram sur sa commune : "on parle beaucoup de substituer la voiture individuelle aux transports en commun, encore faut-il pouvoir le faire, encore faut-il que cela ne soit pas un problème dans la vie quotidienne, qu'il y ait une attente forte de service, une desserte rapide, de qualité, régulière."
Côté calendrier, horizon 2026
Les études de faisabilité et de prévision des coûts vont être longues, prévient François Rebsamen : "Il y en a pour deux ou trois ans. L'idée, c'est que le Conseil Métropolitain puisse se prononcer sur le schéma. La Métropole paiera ces études. La décision sera prise par les nouveaux élus qui se prononceront en 2026 pour la construction."
Les prochaines réunions du projet Métropolitain
Mercredi 7 décembre 2022 à 19h, à Chenôve, en présence de Thierry Falconnet, maire de Chenôve et Vice-président de Dijon métropole – Gymnase Le Chapitre, 4 rue Général Giraud
Lundi 12 décembre 2022 à 19h, à Quetigny, en présence de Rémi Détang, maire de Quetigny et Vice-président de Dijon métropole – Gymnase Pierre Mendès-France, 8 rue des Vergers