Triple infanticide de Gergy : Céline Rubey écope de 19 ans de prison

Le verdict est tombé tard vendredi 17 février : 19 ans de réclusion criminelle mais sans peine de sûreté. Une peine plus légère qu’en 1ère instance où la mère accusée du meurtre de ses 3 enfants avait écopé de 20 ans dont une peine de sûreté des 2/3.

Céline Rubey, 33 ans, était rejugée à la cour d'Assises de Côte-dOr depuis le mardi 14 février pour le meurtre de ses trois enfants en 2013, à Gergy, en Saône-et-Loire. Elle avait étouffé ses jumeaux de 18 mois et donné une dose de médicaments mortelle à l’aîné, âgé de six ans avant de l'achever en l'étouffant. Elle avait ensuite tenté de mettre fin à ses jours sans y parvenir.

19 ans de réclusion sans peine de sureté : c’est le verdict prononcé contre Céline Rubey par les Assises de la Côte d'Or hier soir à l'issue de son procès en appel. En 2013, à Gergy, elle avait étouffé ses 3 enfants avant de tenter de mettre fin à ses jours. Reportage de Gabriel Talon, Damien Rabeisen et Cécile Réveillaud avec des dessins de Zzigg ; Maître Géraldine Wendel, avocate des parties civiles et Maître Franck Berton, avocat de la défense. ©France 3 Bourgogne

20 ans de réclusion : une peine adaptée pour l'accusation

 L’avocat général avait requis 20 ans de prison pour Céline Rubey, soit la même peine que la première fois. L'avocat général Pascal Labonne-Collin estimait qu'"on a le sentiment que ce n'est pas la faute de la mère, que c'est la faute des autres, des salafistes, du gourou", s'était emporté M. Labonne-Collin. Mais "juger Céline Rubey, c'est aussi penser à ces trois enfants morts".

Vingt ans de réclusion, c’est également ce qu’avait demandé maître Géraldine Wendel, avocate des parties civiles, les pères des enfants, tous deux parties civiles et présents à l'audience. Elle a insisté sur le fait que 3 enfants sont morts, que Céline Rubey s'y est repris à 2 fois pour l'un d'eux ce qui est "une méthode de mise à mort qui reste atroce (...) Il n'y a pas de geste d'amour là-dedans".

La défese fait valoir une "altération du discernement" et la fragilité de l'accusée

L’avocat de la défense avait, quant à lui, insisté sur le fait qu'un gourou avait établi son emprise sur Céline Rubey. Une femme fragile, souffrant de syndrome bipolaire, seule (les deux pères étaient totalement absents)  : "c'est un gâchis monstrueux", a déploré Me Franck Berton dans sa plaidoirie, "comment une mère aimante, attentionnée, peut commettre un crime aussi horrible?" Se sentant "prise au piège, elle pense que partir sans ses enfants c'est les laisser dans le malheur. Elle croit qu'elle les sauve", avait plaidé l'autre avocate de la défense, Me Roksana Naserzadeh.Pendant le procès, Céline Rubey s’est montrée très impliquée et a déclaré : «c’est quelque chose que je ne supporte pas d’avoir fait".

Au terme de 4 heures de délibéré, les jurés ont rendu un verdict plus clément qu'en 1ère instance, prenant en compte notamment une altération du discernement. Vers 1h30, samedi matin 18 février, ils ont condamné Céline Rubey à 19 ans de réclusion criminelle sans peine de sûreté. A l'énonce du verdict,son visage n'a montré aucune émotion. Si tout se passe bien en prison, elle pourrait sortir d'ici 9 ans et demi (au lieu d'un peu plus de 13 ans lors du verdict de 1ère instance).

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