Le procès en appel de Céline Rubey touche à sa fin devant la cour d’assises de Dijon. Les pères de ses trois enfants ont été entendus par la cour vendredi 17 février 2017. Le verdict est attendu dans la soirée.
Céline Rubey, 33 ans, est rejugée pour le meurtre de ses trois enfants en 2013, à Gergy, en Saône-et-Loire.
Elle a étouffé ses jumeaux de 18 mois et donné une dose de médicaments mortelle à l’aîné, âgé de six ans, avant de l'achever par étouffement
La mère de famille avait été condamnée à 20 ans de prison par les assises de Saône-et-Loire en 2015. Elle a fait appel du verdict. Le nouveau procès a débuté devant les assises de Dijon mardi 14 février et doit prendre fin ce vendredi.
Je veux qu’elle paie jusqu’au bout
Cette dernière journée a été marquée notamment par le témoignage du père de Liam, l'aîné des trois enfants.
Un an après le début de sa relation avec Céline Rubey, la jeune femme s’est retrouvée enceinte et a décidé de garder l’enfant. Le père, qui ne voulait pas cet enfant, ne l’a pas reconnu. Ce n’est qu’en août 2013, soit trois mois avant le drame, qu’il a commencé à nouer des liens avec son fils. Mais, au mois d’octobre, Céline Rubey lui avait téléphoné pour lui interdire de venir chez elle. "Elle avait une voix bizarre, j’avais l’impression qu’il y avait quelqu’un avec elle", a déclaré le père de Liam à la barre.
"Je n’étais que témoin au premier procès et aujourd’hui partie civile, car j’ai été choqué lorsqu’elle a raconté s’y être pris à deux fois et que Liam a crié "au secours". Alors, aujourd’hui, je veux qu’elle paie jusqu’au bout", a-t-il dit.
20 ans de prison ont été requis
L’avocat général a requis 20 ans de prison pour Céline Rubey, soit la même peine que la première fois.C’est aussi ce qu’a demandé maître Géraldine Wendel, avocate des parties civiles. "Je ne pense pas que la peine soit trop importante. On a quand même trois enfants qui sont décédés, une altération et non une abolition du discernement et une méthode de mise à mort qui reste atroce. A mon sens il n’y a pas besoin d’augmenter la peine, mais il n’y a pas de nécessité de la diminuer", a-t-elle précisé.
Après la plaidoirie de la défense, qui a insisté sur le fait qu'un gourou avait établi son emprise sur Céline Rubey, place aux délibérations des jurés. Le verdict est attendu dans la soirée.