Procès triple infanticide : Une peine de 20 ans de prison a été prononcée à l'encontre de la mère infanticide

Ce jeudi 26 novembre, devant les Assises de Saône-et-Loire, lors du procès de Céline Rubey, 31 ans, accusée du meurtre de ses 3 enfants en novembre 2013, a écopé d'une peine de 20 ans de prison, avec une peine de sûreté des deux-tiers. 

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Une peine de 20 ans de prison prononcée

Céline Rubey a été reconnue coupable d'homicide, avec la circonstance aggravante de mineurs moins de 15 ans. La cour a également reconnu l'altération du discernement de l'accusée au moment des faits.
La peine prononcée est de 20 ans de prison, assortie d'une peine de sûreté des 2/3 et d'une mesure de suivi médico-judiciaire avec injonction de soins (sur 10 ans).
De plus, Céline Rubey voit sa peine assortie d'une privation des droits civiques, civils et de famille sur une période de 10 ans.

22 ans de réclusion criminelle requis

L'avocate générale a requis une peine de 22 ans de réclusion criminelle, assortie d'une peine de sûreté des 2/3 (soit 15 ans), en raison de l'atrocité de son geste et de la détermination dont elle a fait preuve, ainsi que d'une obligation de soins et une privation de droits civiques, civils et de famille pendant 10 ans.

Alors que le code pénal prévoit la peine maximale de réclusion à perpétuité en raison de circonstances aggravantes (triple infanticide, sur mineurs de moins de 15 ans), le code pénal rabaisse la sanction à 30 ans en présence de circonstances atténuantes, telles que le trouble du discernement dont Céline Rubey a fait preuve lors de son geste.

La partie civile pour les enfants

L'avocate de la partie civile, Maître Géraldine Wendel, a plaidé la cause des enfants, ainsi que celle des pères. 
C'est pour cette raison que dans la matinée, elle a insisté sur la détermination de leur mère à mettre fin à leurs jours.

La défense en appellait à "ne pas rajouter du malheur au malheur"

Maître Michel Grebot, avocat de la Défense, a plaidé en début d'après-midi.
Il a d'abord mis l'accent sur le fait que Céline Rubey était une maman irréprochable, aimante, câline, tout son entourage, même les pères de ses enfants l'ont dit.
Il s'est interrogé sur comment une femme avec de tels qualificatifs peut en arriver là ...
Puis il a mis en avant le syndrome de dépression extrême que vivait Céline Rubey depuis de longs mois.
Ce n'est pas la Céine Rubey habituelle, elle a masqué à son entourage sa dépression, ainsi qu'à elle-même.
Ainsi, dans le déni de sa dépression, elle ne trouve pas d'autre solution que de partir.
Maître Grebot ajoute "Elle souffre déjà l'enfer, depuis un an et demi, elle vit l'enfer tous les jours" , il invite ensuite les jurés à imaginer ce qu'elle va vivre après, "mise au ban de la société lorsqu'elle aura purgé sa peine".
Ainsi il a interpelé les jurés "je vous demande de ne pas ajouter de malheur au malheur"

Le président à demandé à Céline Rubey si elle souhaitait ajouter quelques mots aux débats.
Tout au long des débats, elle est apparue comme une mère éplorée, se réfugiant dans sa veste en laine.
Cette dernière a déclaré, au sujet de ses enfants "je leur demande pardon tous les jours, je donnerai tout pour revenir en arrière, ils me manquent terriblement".
Les jurés se sont retirés pour délibérer vers 14h25.

Le reportage de Maryline Barate et Jean-François Guilmard

Intervenants :
  • Michel Grebot, Avocat de la défense
  • Géraldine Wendel, Avocate des deux pères des enfants
20 ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sureté des 2 tiers. C'est le verdict de la Cour d'assise de Saône-et-Loire dans cet affaire d'infanticide jugée depuis le début de la semaine. L'accusée a été reconnue coupable d'homicide avec la circonstance aggravante d'homicide sur mineurs de moins de 15 ans. 22 ans de réclusion avaient été requis. Compte-rendu d'audience de Maryline Barate avec Jean-Francois Guilmard


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