Mercredi 25 novembre, aux Assises de Saône-et-Loire, les experts se sont succédés à la barre pour dresser le portrait psychologique et psychiatrique de Céline Rubey, la mère infanticide de ses 3 enfants en novembre 2013. Une personnalité fragile et une dépression sévère caractérisent l'accusée
3 experts ont témoigné
Une expert psychologue et 2 experts psychiatriques ont témoigné.Ils ont mis en avant que Céline Rubey ne souffrait pas d'abolition du discernement au moment des faits, ce qui conclut à dire qu'elle n'avait pas "entendu des voix" lui dictant de commettre l'irréparable.
Personnalité fragile et dépressive
Les experts ont montré que Céline Rubey souffre d'une pathologie psychiatrique depuis l'enfance, un syndrome dépressif sévère associé à un syndrome psycho-affectif, remontant à un père qu'elle n'a pas connu, et d'un père adoptif décédé à sa petite enfance.Sa vie amoureuse était marquée d'instabilité, elle se séparait de ses conjoints avant la naissance de ses enfants.
Unanimité des experts
Les experts sont unanimes (5 en tout pour l'instruction du dossier) pour dire que Céline Rubey n'était pas psychotique au moment des faits, mais en revanche, souffrait d'une altération de son discernement pour commettre son acte.Elle aurait voulu se suicider, mais, estimant qu'elle seule pouvait élever ses enfants, elle a souhaiter emmener ses enfants dans la mort.
Personnalité interprétative
Pendant toute la journée, Céline Rubey était très attentive, prêtant une grande attention aux échanges.Quand le Président de la Cour l'a interrogée en fin d'audience, elle aurait réagi aux propos de l'expert psychologue qui avait évoqué une "personnalité interprétative" au sujet de Céline Rubey, elle réagissait beaucoup aux réactions de son entourage.
Au Président, elle a dit que cela l'avait fait réflechir, par conséquent, elle a demandé pardon au père des jumeaux.
Le reportage de Maryline Barate et Jean-François Guilmard
Intervenants :- Michel Grebot, Avocat de la défense
- Géraldine Wendel, Avocate des deux pères des enfants
3ème jour du procès pour infanticide devant la Cour d'Assises de Saône-et-Loire.
Les experts se sont succédés à la barre. Psychiatres et psychologues ont défini la personnalité de l'accusée.
Ils ont posé le diagnostic de syndrome dépressif sévère et ancien ayant influé le passage à l'acte.
Compte-rendu d'audience de Maryline Barate avec Jean-François Guilmard