Un homme d'une trentaine d'années, gérant d'une salle de sport à Auxerre (yonne), a été condamné en première instance pour des agressions sexuelles sur deux de ses clientes, dont une mineure. L'accusé dénonce les faits et fait appel.
Ce vendredi 20 décembre, un coach sportif et gérant d'une salle de sport, a été condamné en première instance par le tribunal correctionnel d'Auxerre à 24 mois de prison pour agressions sexuelles sur deux de ses clientes. Selon les deux victimes, les faits se sont déroulés entre décembre 2023 et mai 2024.
Deux ans d'emprisonnement
Caresses sur la poitrine et mains aux fesses, remarques sexistes. Lors de l’audience du 9 décembre dernier, les deux plaignantes se sont plaintes d'avoir été agressées par leur ancien coach. L'une explique avoir subi des propos sexuels inappropriés et de gestes déplacés. La seconde décrit des attouchements sexuels à l'abri des regards et des caméras.
Reconnu coupable en première instance, l'accusé écope de 24 mois d'emprisonnement, dont 6 mois ferme (cette dernière peine est aménagée par le placement à domicile sous surveillance d'un bracelet électronique). Il se voit aussi l'interdiction à vie d'exercer une activité avec des mineurs, ainsi que d'encadrer des activités sportives pour 5 ans. Il devra se soumettre à des soins et indemniser ses victimes et sera dorénavant inscrit au fichier d'auteurs d'infractions sexuelles.
Il est important que le courage des deux victimes, qui a été souligné par le procureur, soit reconnu
Florian GrigisAvocat des deux plaignantes
Un soulagement pour les victimes
À l'annonce de la décision, l'émotion est palpable dans la salle. On peut voir les sanglots retenus de l'une des plaignantes. Pour l'avocat des parties civiles, Florian Grigis, cette peine est juste et reconnaît le statut de victimes pour ses clientes. "Il y a un grand soulagement que la justice reconnaissance que leur plainte n'était pas guidée par un complot. Il est important que le courage des deux victimes, qui a été souligné par le procureur, soit reconnu."
Propos obscènes et gestes déplacés
Lors du procès, au bout de six heures d’audience, le Procureur de la République d’Auxerre avait souligné "le courage et la force mentale des femmes qui osent porte plainte." Sur le banc des parties civiles, les deux jeunes femmes, en larmes, épaulées par leur avocat et leurs familles, semblaient abattues. L'une des plaignantes le qualifie de prédateur. À l’époque, le procureur avait requis contre le trentenaire trois ans d'emprisonnement assortis d'un sursis probatoire de deux ans.
À la barre, le regard baissé est la mine déconfite, le coach sportif accuse le coup de l'annonce de sa condamnation. Il clame toujours son innocence et dénonce une cabale fomentée par une ex-associée pour l'obliger à fermer sa salle. Il a fait déjà savoir qu'il fait appel de cette décision de justice.
► Avec Audrey Champigny et Louis Mallejac