Le procès en appel de Céline Rubey se poursuit devant la cour d’assises de Dijon. Cette mère de famille est rejugée pour le meurtre de ses trois enfants. Aujourd’hui, la cour a entendu un personnage crucial, présenté comme un gourou par la défense.
Le 1er novembre 2013, à Gergy, en Saône-et-Loire, Céline Rubey a étouffé ses jumeaux âgés de 18 mois et donné une dose de médicaments mortelle à l’aîné, qui avait six ans. Elle a ensuite tenté de mettre fin à ses jours.
La mère de famille avait été condamnée à 20 ans de prison en première instance en 2015. Elle a fait appel de cette sentence.
Céline Rubey est rejugée par la cour d'assises de Côte-d'Or depuis mardi 14 février 2017.
La journée de jeudi 16 février a commencé par l’interrogatoire de personnalité de l’accusée.
Les jurés ont ensuite longuement entendu celui que les avocats de la défense présentent comme un gourou, qui avait établi son emprise sur Céline Rubey. Ce dernier a affirmé qu'il n'était qu'un ami et qu'il n'avait pas d'influence sur la mère de famille.
Mais, pour maître Franck Berton, l'un des avocats de Céline Rubey, sa cliente a "basculé" parce qu’elle a été "happée par une espèce de gourou, quelqu’un qui soit-disant détient la vérité universelle, qui lui explique que son Islam – alors qu’elle s’est convertie – devrait la conduire à renoncer à un certain nombre de choses et peut-être même à ses enfants."
Au cours de la journée, plusieurs experts (psychiatres et psychologue) ont aussi été entendus. Ils ont décrit la jeune femme comme une bonne mère pour ses enfants et aussi comme une personne fragile et influençable.
La journée de vendredi laissera place aux plaidoiries.