"Un endroit pour s'abriter" : une quarantaine de demandeurs d'asile squattent un bâtiment à Fontaine-lès-Dijon

durée de la vidéo : 00h01mn45s
Le bâtiment squatté par des migrants, à Fontaine-lès-Dijon (Côte-d'Or)
Une quarantaine de demandeurs d'asile squattent un bâtiment de Fontaine-lès-Dijon (Côte-d'Or). ©David Segal/France Télévisions

Ils ont rendu publique leur occupation dimanche 22 octobre 2023. Depuis jeudi, une quarantaine de demandeurs d'asile squatte l'ancienne unité psychiatrique de la Chartreuse, abandonnée depuis 2019, à Fontaine-lès-Dijon (Côte-d'Or). 4 mois après l'expulsion d'un autre squat, celui des Marmuzots, à Dijon.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Leur revendication a désormais pignon sur rue, écrite en lettres noires et rouges sur une bâche accrochée au portail : "une maison pour tou.te.s les exilé.es". Depuis le jeudi 19 octobre 2023, une quarantaine de demandeurs d'asile occupe cette ancienne unité psychiatrique abandonnée, dans cette rue de Fontaine-les-Dijon. À l'intérieur, des mineurs, des femmes et des hommes en situation très précaire.

"C'est très difficile"

Anthony, demandeur d'asile venu du Tchad

Parmi ces demandeurs d'asile, Anthony. Né au Tchad, il a fui ce régime autoritaire en traversant la Méditerrannée. Arrivé en France il y a 5 ans, son quotidien, ce sont les centres d'hébergement d'urgence et la rue. "Quand il fait froid ou qu'il pleut par exemple, c'est très difficile, témoigne-t-il en anglais. Parfois on essaie de trouver un endroit pour s'abriter, comme les parkings, ou pour mettre une tente. On se recouvre d'habits et on essaie de trouver le sommeil comme ça".

Comme Anthony, beaucoup ont aussi vécu au squat des Marmuzots à Dijon. Squat d'où ils ont été expulsés en juin dernier. À l'origine de cette nouvelle occupation, un collectif de plusieurs associations. Elles dénoncent le manque de places en centre d'hébergements d'urgence. "C'est logique d'occuper des bâtiments vides pour des personnes qui en ont besoin, assume Etienne, porte-parole du collectif Soutien asile. Ça fait 10 ans qu'il y a des squats ouverts pour des personnes exilées à Dijon, et en général ça se passe très bien".

C'est au propriétaire de porter plainte pour violation de domicile

Pour l'heure, pas de réaction des autorités. Mais une procédure administrative d'évacuation forcée peut être lancée. Car c'est au propriétaire - ici, la municipalité - de porter plainte pour violation de domicile. Le préfet peut alors prendre une mise en demeure de quitter les lieux, et procéder à une évacuation si nécessaire.

Contactée, la préfecture n'a pas voulu communiquer sur l'état d'avancement de cette procédure... qui peut prendre des mois.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information