Du 19 au 25 juin, différents restaurants dijonnais accueillent chaque jour des cuisiniers réfugiés d'autres pays. Ils viennent faire découvrir des spécialités de leurs régions d'origine et collaborent avec les chefs des établissements. Le but ? Favoriser leur inclusion, faire changer le regard des gens et ravir les papilles.
Au menu du jour : un dolma en entrée, un golubtsy comme plat principal et pour les gourmands un vareniky en dessert. Si ces noms ne vous disent rien, c'est bon signe. Aux fourneaux du restaurant 'Les Mijoteuses' aujourd'hui : Suzanna. Cette Arménienne résidait en Ukraine avant le début du conflit avec la Russie. Ce mercredi 21 juin, elle fait découvrir la cuisine de son pays à la France, et plus particulièrement à Dijon.
Du 19 au 25 juin, à l'occasion du Refugee Food Festival plusieurs réfugiés venus d'horizons différents se muent en cuisiniers au sein de plusieurs restaurants dijonnais. Voici la liste des établissements ci-dessous :
Se rencontrer autour d'une table
Derrière le comptoir, Suzanna s'affaire. Épaulée par Lucie et Mélody, les cheffes habituelles, cette rescapée ukrainienne fait mijoter une soupe. Pommes de terre, carottes, champignons, beurre, oignons... ces quelques ingrédients permettent de faire voyager. Et les clients sont ravis.
"C'était délicieux et ça change des plats qu'on a l'habitude de manger."
Une cliente du restaurant
À chaque étape, le restaurant du jour affiche complet. "Ça a trouvé son public", confirme Sandy Bergeron, chargée de mission au Refugee Food Festival. "L’idée c’est de faire se rencontrer tout le monde autour d’une table. Les clients viennent découvrir la cuisine d’un autre pays."
"Changer le regard des gens"
Si l'objectif premier est de faire de bons petits plats, la finalité du Refugee Food Festival est plus profonde comme l'explique Sandy Bergeron : "La cuisine est un biais pour sensibiliser à la cause des réfugiés. Ça permet entre autres de changer le regard des gens. Pour les cuisiniers réfugiés, ça leur permet de rencontrer des chefs de Dijon et leur montrer qu’ils sont capables de travailler avec des Français."
Du côté des chefs français, l'expérience est réussie. "Il y a une grande partie de partage", assure Mélody Bourdier l’une des deux cheffes chez 'Les Mijoteuses'. "Chacun amène sa petite touche. Nous, on apprend des choses, à rouler des feuilles de vignes, de choux... ça prend beaucoup de temps. Il y a des choses qu’on fera à la maison plutôt qu’ici."
Si vous souhaitez goûter des cuisines venues d'ailleurs, c'est encore possible jusqu'au dimanche 25 juin. N'hésitez pas à consulter la page de l'évènement sur Facebook.