Les récents épisodes pluvieux et orageux ont provoqués chez les éleveurs et céréaliers des pertes de paille, de fourrage, de maïs et un foin de mauvaise qualité. Face à cette situation, la FDSEA 21 lance un appel à la solidarité entre agriculteurs de Côte-d'Or.
La pluie et les orages continuent de faire des victimes. Les agriculteurs de Côte-d'Or subissent depuis plusieurs semaines de nombreux épisodes orageux et pluvieux parfois très violents, qui affaiblissent grandement leur capacité de récolte de paille et leur production de foin.
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La FDSEA 21 (fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, premier syndicat agricole) a donc lancé, lundi 15 juillet, un appel à la solidarité afin de favoriser la vente et l'achat de paille et de foin entre les agriculteurs du département.
"En huit ans, je n'ai jamais vu ça"
Particulièrement touchés par des intempéries et des orages de grêles puissants qui se sont abattus la semaine dernière sur le secteur de Vitteaux, les agriculteurs doivent s'adapter à une récolte de foin et de paille presque impossible, du fait du passage de la grêle sur les champs.
"D'habitude, on arrive à commencer vers le 6-7 juin pour finir vers le 20-25, mais comme cette année il n'y a pratiquement pas eu 3 ou 4 jours de beau temps d'affilée, on perd en qualité chaque jour", s'alarme Clément Pechinot, éleveur et céréalier à Vitteaux, en Côte-d'Or.
On a la quantité mais pas la qualité, c'est vraiment inquiétant
Clément Pechinotéleveur et céréalier en Côte-d'Or
Autres répercussions de cette météo difficile : l'obligation pour les éleveurs d'acheter des compléments pour nourrir leurs animaux du fait de la piètre qualité du foin.
"On ne peut pas donner à nos animaux un foin complètement humide et moisi. Dans l'idéal il faut qu'il soit bien sec et qu'il doit se trouver entre 16 et 17 degrés d'humidité. À plus de 20 c'est foutu. En huit ans d'élevage, je n'ai jamais vu ça", ajoute Clément Pechinot.
"Que ceux qui sont en difficulté sachent qu'il y a toujours un endroit où trouver de la paille"
L'objectif de l'appel à solidarité de la FDSEA est de favoriser les échanges de paille et de foin entre les agriculteurs du département, plutôt que d'acheter ou de vendre à l'étranger.
"Il faut faire preuve de solidarité et aller à l'encontre de la volonté de se faire de l'argent à tout prix. On essaye vraiment d'aller chercher chez les commerçants locaux pour laisser du stock sur le territoire. D’autant plus que les autres secteurs ont beaucoup de stock avec toute la pluie qui est tombée, tout repousse très vite. Cela nous oblige à faire des voyages de parfois 60 kilomètres pour aller chercher du foin ou de la paille", précise Clément Pechinot.
"On se retrouve avec des agriculteurs qui ont tout perdu", complète Vincent Lavier, président de la chambre d'agriculture de Côte-d'Or, joint par France 3. "L'idée, c'est de solliciter les agriculteurs pas impactés par les orages de grêle, pour que ceux qui sont en difficulté sachent qu'il y a toujours un endroit où trouver de la paille."