Ce 23 juin, l'Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté présentait les avancées du Projet régional de santé 2023-2028. Parmi les projets lancés, une campagne de vaccination contre le papillomavirus aura lieu en octobre pour les classes de 5e des collèges de la région. Le grand objectif derrière cette campagne : lutter contre certains types de cancer.
Et si, à partir de 2030, il était possible d'éradiquer certains types de cancer ? Pour cela, il faudra s'attaquer à la source : les papillomavirus (HPV). C'est justement l'un des objectifs évoqué par l'Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté ce vendredi 23 juin.
Une campagne de vaccination dès octobre
Pour lutter contre les papillomavirus, l'ARS annonce mettre en place une campagne de vaccination dès 2023. En effet, pour toutes les classes de cinquième des collèges de la région, un espace de vaccination sera ouvert en octobre. Le vaccin pourra être administré directement dans les établissements. En revanche, il n'est pas obligatoire et il faudra recueillir l'accord des deux parents.
La vaccination complète s'effectue en deux doses pour les enfants âgés de 11 à 14 ans révolus. L'intervalle de temps entre les deux injections doit être de 6 à 13 mois. À noter qu'un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans révolus.
6 400 nouveaux cas de cancers sont causés par les HPV
Si l'ARS souhaite agir vite, c'est que les papillomavirus sont une source avérée de plusieurs cancers. Selon l'Institut national du cancer (INC), chaque année en France, ce sont 6 400 nouveaux cas de cancers qui sont causés par des HPV. Parmi eux, on peut ajouter que 100 % des cancers du col de l'utérus sont provoqués par des papillomavirus. Mais pour l'Agence régionale de santé, c'est aussi une occasion "d'éradiquer certains types de cancer".
"On souhaite que 80 % de cette tranche d'âge soit vaccinée d'ici à 2030", explique l'ARS. Avec un tel volume de vaccinés à un âge déterminant, l'organisme de santé publique entend limiter grandement l'apparition de certains cancers. Comme celui du col de l'utérus, du vagin, de l'anus, du pénis, mais aussi de plusieurs cancers des voies aérodigestives comme les amygdales ou la cavité orale.
Seulement 12,8 % vaccinés chez les garçons
Pour beaucoup, cette piqûre en octobre pourrait être la première dose. Ce que déplore l'ARS, c'est que seulement 47 % des filles de 15 ans sont actuellement vaccinées. Chez les garçons le pourcentage tombe à 12,8 %. Un chiffre d'autant plus inquiétant que plus de 25 % des cancers provoqués par les papillomavirus surviennent chez les hommes selon l'INC.
D'autres pays européens sont d'ailleurs grandement en avance sur l'Hexagone, comme l'avance l'ARS.