Le designer Octave De Gaulle, qui est l'arrière petit-neveu du général, a fondé une agence spécialisée dans la conception d'objets spatiaux. Il a créé notamment un service à vin, assorti d'une bouteille millésimée... de Bourgogne.
Faut-il "civiliser l'espace" ?
Une exposition intitulée "Civiliser l'espace" se tient au musée des arts décoratifs et du design (MADD) de Bordeaux jusqu'au dimanche 10 avril 2016.L'arrière petit-neveu du général, qui s'intéresse de très près à la conquête de l’espace, y présente ses créations. Octave de Gaulle, est convaincu que dans l'espace, comme sur terre, les objets et le mobilier ne doivent "pas simplement assurer la survie mais servir un véritable art de vivre en apesanteur"."Désormais on ne doit plus se contenter de s'alimenter pour survivre à bord d'un vaisseau spatial, dit-il, mais se préparer à y dîner avec autant de plaisir que sur terre".
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— carine dall'agnol (@carinedallagnol) 10 Décembre 2015
Comment anticiper l'essor du tourisme spatial ?
"L'Homme est le seul animal à dormir sur le dos en regardant les étoiles, et c'est peut-être un élément de réponse sur le déclic entre état animal et état social qui interroge les scientifiques depuis si longtemps", explique le designer de 27 ans qui vit et travaille à Paris.Octave De Gaulle veut "anticiper l'essor du tourisme spatial et des vols commerciaux en orbite, dont les premiers sont programmés, notamment par Virgin et EADS, à l'horizon 2020".
Ce jeune diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI), du Politecnico de Milan et de la Köln International School of Design de Cologne, a fondé une agence spécialisée dans la conception d'objets spatiaux (vêtements, bibliothèques, sofa, vaisselle etc..).
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— Bordeaux (@Bordeaux) 11 Décembre 2015
Une bouteille d’Aloxe-Corton, 2001, 1er cru, dans l'espace
Outre des pièces de mobilier préalablement testées en apesanteur, il présente un prototype inédit de service à vin, assorti d'une bouteille millésimée... d'un célèbre vin de Bourgogne. La bouteille n'est autre qu'un gros anneau tubulaire de polycarbonate, de couleur verte - comme sur terre -, ultraléger et que l'on peut facilement saisir. Il est scellé par "une lèvre de silicone", qui fait office de bouchon s'ouvrant par une simple pression des doigts.Le designer a poussé le raffinement jusqu'à préciser l'origine du millésime sur une étiquette de facture très classique : "Aloxe-Corton, 2001, 1er cru".
Comment aspirer le vin "à la bulle" ?
Dans l'espace, le verre conçu par Octave de Gaulle est rebaptisé "bulle" et ressemble à s'y méprendre à l'ustensile terrestre servant à faire des bulles de savon. C'est une simple tige d'acier émaillé se terminant par un anneau permettant d'aspirer le vin "à la bulle".L'artiste précise qu'il a fait tester son prototype en apesanteur chez Novespace (filiale du Centre national d'études spatiales, CNES) à Mérignac, par le spationaute de l'Agence spatiale européenne (ESA), Jean-François Clervoy, lors d'un vol parabolique (vol d'un avion qui permet de reproduire pendant quelques secondes l'état d'apesanteur).
Le célèbre ingénieur de l'ESA "a même donné quelques recommandations pour apporter les petits ajustements nécessaires".
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— Strabic.fr (@Strabic) 8 Décembre 2015