Vendredi 9 avril, le corps d'une femme est retrouvé sans vie à son domicile de Beire-le-Chatel (Côte d'Or) par les gendarmes. Peu avant, son conjoint avait confié à son ex-épouse qu'il venait de tuer sa compagne actuelle et qu'il envisageait de se suicider.
C'est un communiqué du Procureur de la république de Dijon publié ce lundi 12 avril qui donne davantage d'informations sur ce nouveau féminicide. Vendredi 9 avril à 21h30, les gendarmes de Côte d'Or sont informés qu'un "meurtre sur conjoint venait sans doute d'être commis à Beire-le-Chatel".
C'est l'ex-épouse du suspect qui a donné l'alerte. Peu avant, son ex-compagnon s'était rendu à son domicile en lui confiant qu'il venait de tuer sa compagne actuelle. Avertis, les gendarmes découvrent alors le corps de la victime à son domicile.
15 plaies par arme blanche
La victime agée de 46 ans a été tuée de plusieurs coups de couteau. L'autopsie pratiquée dimanche révèle un quinzaine de plaies causées par arme blanche au niveau du thorax et du cou. Deux armes différentes auraient été utilisées. Deux couteaux de cuisine ensanglantés sont d'ailleurs retrouvés sur place.
Une enquête de flagrance du chef de meurtre aggravé est ouverte et confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie d'Is-sur-Tille. Les brigades de Beaune et Dijon interviennent en appui.
Le conjoint agé de 46 ans est alors activement recherché. Les enquêteurs retrouvent sa trace à près de 70 km du domicile de la victime. Son véhicule est retrouvé vide au bord de l'autoroute A6 à hauteur de Pouilly-en-Auxois (Côte d'Or) au pied d'un viaduc "d’où il venait manifestement de se jeter" détaille le parquet.
L'auteur présumé des faits était connu des services de police et de justice. Deux faibles peines, dont une pour violences conjugales, avaient été prononcées contre lui. En juillet 2017, une peine de jours-amende est prononcée contre lui pour des faits de violences conjugales sur son ex-épouse. En mars 2019, il écope également d'une peine d'amende avec sursis pour "exécution de fouilles archéologiques sans autorisation". Il était convoqué en septembre prochain devant le tribunal correctionnel de Dijon pour des faits de vol.
En revanche, "il n’a pas été retrouvé de plainte, d’enquête ou de procédure en cours pour des violences conjugales antérieures éventuellement déjà intervenues au sein de ce couple" note le communiqué du procureur de la République.