Le réalisateur américain de films d'action John McTiernan estime que le "sens des mots (importe) peu" dans les films. C’est ce qu’il a expliqué lors d'une leçon de cinéma au festival du film policier de Beaune, qui se tient jusqu’au dimanche 29 mars 2015, en Côte-d'Or.
Au cinéma, le sens des mots importe peu, je crois que la signification est moins importante que le reste
Pour le cinéaste John McTiernan, 64 ans, "un film fonctionne ou il ne fonctionne pas".
"Dans les films, quand il y a des conflits physiques, si vous ne savez pas où les gens se trouvent et quel est l'environnement, vous ne comprenez pas le conflit", estime le réalisateur de "Predator" (1987) ou de "A la poursuite d'Octobre rouge" (1990).
Des séquences drôles "comme un spectacle de clowns"
Pour "Thomas Crown" (1999) avec l'acteur Pierce Brosnan, le réalisateur a raconté être parvenu à convaincre le directeur du studio de l'époque de supprimer du scenario les effets spéciaux et autres gadgets électroniques afin de mettre l'accent sur une scène de chassé-croisé dans un musée new-yorkais. "Je ne m'étais pas rendu compte que c'était une séquence dadaïste", a-t-il réagi en revisionnant un extrait. "Ce devait juste être drôle, comme un spectacle de clowns".Dans "Une journée en enfer" (1995), troisième des cinq volets de "Die Hard", John McTiernan a expliqué avoir là aussi mis en scène un "spectacle de clowns" entre les acteurs Bruce Willis et Samuel L. Jackson, où "l'homme noir est le conservateur et l'homme blanc est le clochard". Cette opposition de classes puise, selon lui, son inspiration dans ses origines irlando-américaines. "Pendant des siècles, nous étions la sous-classe", a-t-il dit, pris alors d'une vive émotion.
John McTiernan a participé à la mutation du cinéma à Hollywood
Outre Bruce Willis, dont il a contribué à propulser la carrière, John McTiernan a fait tourner Sean Connery ("A la poursuite d'Octobre rouge"), mais aussi Arnold Schwarzenegger ("Predator", "Last action hero" (1993)).
A propos d’Arnold Schwarzenegger, qu'il qualifie de "fascinant", le réalisateur dit qu'il est "aussi fort (dans sa tête) qu'il y paraît" de l'extérieur.
John McTiernan est "vu comme un cinéaste d'action mais, plus que cela, il a participé à la mutation du cinéma à Hollywood", en mêlant dans ses films "fantaisie et réalisme", selon le programmateur de la Cinémathèque française Jean-François Rauger.
#Festival du #Film #Policier de #Beaune 2015 : #Tribute to #John McTiernan pic.twitter.com/Wkev7YXkE4
— bioutifoulelaillefe (@aillefilgoude) 26 Mars 2015