Jean-Noël Buatois, un des meilleurs couteliers français, a créé, devant notre caméra, une dague à la d'Estaing. Une pièce d'exception dont nous suivons les étapes de fabrication, pas à pas. Direction, son atelier à Foncegrive, en Côte-d'Or.
Episode 1 : la conceptionTout commence par une page blanche. Celle sur laquelle Jean-Noël Buatois, formé aux beaux-arts avant la forge, dessine le couteau à réaliser. Un dessin à la fois élégant et précis puisque c'est à partir de cette esquisse sur papier que l'œuvre va naître.
Toute cette semaine, nous allons assister à la naissance. d'un couteau. L'oeuvre d'un maître dans cet art très particulier, qui allie la création, la précision, la puissance, l'élégance, et bien d'autres choses encore. 1ère étape aujourd'hui : la conception.
Episode 2 : fabrication des éléments du couteau
Pour créer cette dague, comme tout couteau d'ailleurs, Jean-Noël Buatois multiplie les opérations : traçage, sciage, perçage, fraisage, limage, guillochage… Car le coutelier fabrique pratiquement toutes ses pièces lui-même, y compris celle qui paraissent les plus anodines!
Episode 3 : la forge
Un couteau, c'est avant tout une lame. Que Jean-Noël Buatois forge dans son atelier de Foncegrive. Une opération qui nécessite force physique, patience, attention, opiniâtreté, doigté… Cet épisode de quelques minutes est le résumé de plus de 4 heures d'un travail intense et profondément émouvant.
Episode 4 : le damas
Jean-Noël Buatois est aujourd'hui un des maîtres du damas en France. Une technique ancestrale qui permet de faire apparaître des dessins sur les lames des couteaux. Après avoir passé plus de 4 heures à forger la lame d'acier et de nickel, il lui faut encore autant de temps pour réaliser ce damas, avant d'affiner toutes les pièces qui vont constituer le couteau.
Episode 5 : l'assemblage et la révélation
Après les étapes spectaculaires de la forge et de la réalisation du damas, Jean-Noël Buatois doit encore enchaîner les étapes pour affiner les pièces, les assembler, régler le mécanisme, faire ressortir l'éclat de chaque élément et révéler le damas. Ce n'est qu'au terme de très nombreuses heures d'un travail répétitif, infiniment patient et minutieux que le couteau apparaît enfin… d'abord aux yeux de son créateur.