Le principal syndicat d'internes en médecine appelle à la grève mardi 18 avril 2017. Il demande notamment l'allongement du temps de formation pour certaines spécialités. Ils étaient 80 en assemblée générale à Dijon, une manifestation a eu lieu devant l'établissement.
Pourquoi les internes en médecine veulent-ils faire grève ?
Depuis plusieurs années, les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur travaillent à la réforme du troisième cycle des études médicales, c'est-à-dire de l'internat, qui débute en fin de sixième année et dure de 3 à 5 ans selon les spécialités.Cette réforme doit entrer en vigueur au mois de novembre 2017. Pour l'InterSyndicat national des internes (Isni), c’est une "réforme bâclée". L'Isni a donc déposé "un préavis de grève illimité" à compter du mardi 18 avril et a été rejoint par le Synmad, syndicat des médecins hépato-gastroentérologues.
Les internes ont aussi le soutien du premier syndicat de médecins libéraux, la CSMF et des présidents des CNU (conseil national d'université) et de collèges de cardiologie, néphrologie et hépato-gastro-entérologie.
Le principal syndicat d'internes en médecine appelle à la grève mardi 18 avril 2017. Il demande notamment l'allongement du temps de formation pour certaines spécialités. Ils étaient 80 en assemblée générale à Dijon, une manifestation a eu lieu devant l'établissement.
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©France 3 Bourgogne
Avec : Nicolas Nowobilski, vice-président Association des Internes des Hôpitaux de Dijon
Aurélien Moret, interne en chirurgie en 8ème année de médecine à Mâcon
Thomas Chauvet, représentant des internes de chirurgie / Association des internes des Hôpitaux de Dijon
Que demandent les internes en médecine ?
Cette réforme du 3e cycle des études médicales, qui est très attendue, est préparée en concertation avec l'ensemble du secteur.La grogne vient de ce que que la réforme maintient un cursus en 4 années pour la cardiologie, la néphrologie et l’hépato-gastro-entérologie, alors que l'Isni et ses soutiens en réclament cinq. "La médecine évolue", rappelle Olivier Le Pennetier, le président de l'Isni, pour justifier cette demande d’une année supplémentaire pour apprendre de nouvelles techniques.
Or la réforme pourrait même entraîner une réduction du temps de formation, selon l'InterSyndicat national des internes. Elle prévoit l'instauration d'un "statut d'assistant de 3e cycle" en 4e année, alors que les postes d'assistants sont actuellement réservés aux praticiens ayant terminé leur internat, explique Olivier Le Pennetier.
De son côté, le ministère de la Santé assure que la durée de formation n'est pas réduite et sera désormais "révisable annuellement". Mais, tout "allongement nécessite que l'on s'assure des capacités de formation", prévient-il.
Quelles conséquences pour les hôpitaux ?
Les internes sont invités à se rassembler mardi 18 avril à 16 heures devant le ministère de l'Enseignement supérieur à Paris pour contester l'arrêté qui doit être présenté au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser).Dans les régions, des rassemblements sont également prévus en matinée dans les halls des CHU. L'Isni réclame aussi des garanties concernant la rémunération ou le nombre de terrains de stage à disposition des apprentis médecins.
A l'hôpital, internes grévistes et "seniors" se sont "organisés" pour garantir la continuité des soins, assure Olivier Le Pennetier.
En Bourgogne, l’Association des internes des Hôpitaux de Dijon (AIHD) indique qu’une assemblée générale extraordinaire a confirmé la volonté des internes, venant de toutes spécialités, de suivre le mouvement de grève générale initié par l'ISNI le 18 avril prochain. Cette assemblée générale extraordinaire a manifesté "son désir de voir un mouvement fort se produire mardi avec une grève de l'activité clinique sur toute la journée".
Une manifestation est organisée devant le CHU François-Mitterrand, 14 Rue Paul Gaffarel, à partir de 11 heures.