Certains départements de Bourgogne-Franche-Comté subissent fortement les conséquences de la désertification médicale. Le nombre de médecins généralistes notamment est au plus bas. Les communes rurales multiplient les initiatives pour attirer les jeunes médecins.
La Bourgogne Franche-Comté n'est pas la mieux dotée concernant le nombre de médecins généralistes. Selon les derniers chiffres publiés dans un rapport de l'Agence régionale de santé, des départements comme la Nièvre, la Saône-et-Loire ou l'Yonne doivent se contenter de 80 docteurs pour 100 000 habitants. La moyenne française est proche de 100 médecins.
Le nombre de médecins de plus de 55 ans est important dans plusieurs départements de la région Bourgogne-Franche-Comté. Ainsi, dans la Nièvre, l'Yonne ou la Haute-Saône, le pourcentage de praticiens de plus de 55 ans est compris entre 56 et 60%, là où la moyenne nationale est de 50%. Il est donc primordial pour ces territoires de parvenir à attirer de jeunes médecins pour pallier aux départs en retraite.
En octobre dernier, l'Agence régionale de santé alertait justement sur la situtation préoccupante de l'Yonne. Le département compte en effet seulement 77 médecins généralistes pour 100 000 habitants. Un chiffre largement inférieur à la moyenne nationale.
Les communes rurales multiplient les initiatives
Certaines communes rurales sont donc obligées de mettre en place des mesures spécifiques pour attirer les jeunes médecins et pouvoir ainsi pallier à l'absence de généralistes, ou aux départs à la retraite.
C'est le cas de Saint-Léger-sur-Dheune, village de 1 600 habitants de Saône-et-Loire, qui recherchait désespérément un jeune médecin pour remplacer celui qui partait à la retraite. Au début de l'année, le docteur Camille Breuillot s'est installée dans la maison de santé de la commune.