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Entre les grandes offensives et les ordres d'assaut, les Poilus pouvaient passer beaucoup de temps dans les tranchées ou dans leurs cantonnements. Ils en profitaient pour se reposer, écrire, jouer aux cartes, mais aussi pour créer des objets avec du métal inutilisé provenant des restes de munitions.
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Des douilles d'obus par milliers... et donc du métal à profusion, entassé près des lignes de front. Ceux qui, parmi les poilus, savaient travailler le métal ont les premiers commencé à utiliser cette matière première qu'ils pouvaient se procurer à bon compte.
Au début, un simple passe-temps, lorsque les troupes étaient au cantonnement, et même jusque dans les tranchées quand il ne se passait rien. Car cette guerre de position laissait souvent les soldats en attente pendant des périodes plus ou moins longues.
Ce sont des objets utilitaires qui ont été fabriqués dans un premier temps. Les artisans des tranchées, se débrouillaient pour créer de leurs mains les objets qui leur manquaient ou qui pouvaient améliorer leur quotidien, comme par exemple des briquets ou des portes-plume.
Ce savoir-faire s'est vite répandu, on apprenait vite au contact des camarades qui pratiquaient cet art. De véritables ateliers spécialisés ont fini par regrouper de véritables spécialistes de cet artisanat.
On, fabriquait ainsi des bagues, des bracelets, des cannes, des coupes-papier, des "objets souvenirs" décoratifs comme des douilles d'obus sculptées, gravées, ciselées.
Ces objets d'art plus ou moins aboutis, de style art nouveau ou art déco, reflétaient ce qui se faisait à l'époque. Parfois des inscriptions mentionnent des lieux de batailles, des dates.
Envoyés à l'arrière, en cadeau, ces objets faisaient le lien avec les soldats engagés sur le front. Les bagues en aluminium en particulier, ont eu un réel succès; elles étaient très demandées. Les douilles d'obus, sculptées en double exemplaires, étaient destinées à orner les cheminées.
Les Poilus pouvaient également faire du troc : échanger leur production contre des denrées ou ce dont ils avaient besoin. Petit à petit, l'artisanat d'art a pris une réelle valeur commerciale.
A tel point qu'après la signature de l'armistice, ces objets forts recherchés ont été produits industriellement pour répondre à la demande, en particulier pour les familles et les touristes qui se rendaient en excursion sur les lieux de batailles.
Une histoire proposée par Caroline Jouret, Alain Tixier, Nicolas Tupinier et Jean-Renaud Gacon.
Remerciement à l'historien Gilles Vauclair, à l'artiste Claude Rozet , et au Musée du pays Châtillonnais - Trésor de Vix
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