Le lac Kir est en surveillance renforcée après la détection de cyanobactéries, des micro-organismes dont les toxines peuvent s'avérer dangereuses pour les humains et les animaux. Si la baignade n'est pas interdite, des recommandations sont détaillées par l'Agence régionale de santé. De nouvelles analyses ont été réalisées ce lundi, dont les résultats devraient être connus dans les prochains jours.
Alors que la Bourgogne France-Comté a connu une augmentation des températures ces derniers jours, avec une alerte orange pour la canicule en Côte-d'Or et en Saône-et-Loire le 10 juillet, les conséquences se font également ressentir sur les eaux de baignade.
Des taux importants de présence de cyanobactéries ont été relevés au lac Kir, à Dijon. "Les analyses effectuées sur le prélèvement du 10 juillet 2023 ont montré [leur présence] en quantité importante", confirme l'Agence régionale de santé. Ces dernières sont présentes à hauteur de 21,8 mm3 par litre d'eau. Une vigilance particulière est mise en place au-dessus d' 1 mm3 par litre, avec des analyses une fois par semaine, contre quinze jours habituellement.
La baignade n'est pas interdite
En l'absence de toxines détectées dans l'eau, la baignade n'est pas interdite au lac Kir. L'ARS transmet cependant plusieurs recommandations : "éviter les contacts avec les zones d’eaux stagnantes comportant des dépôts d’algues ou de la mousse", "éviter toute ingestion d’eau notamment pour les enfants", "prendre une douche après la baignade et la pratique des activités nautiques" et "nettoyer le matériel et les équipements de loisirs nautiques".
Un nouveau prélèvement a été réalisé ce lundi, dont les résultats seront connus dans les prochains jours.
28 sites surveillés en Bourgogne Franche-Comté
L'organisme public signale également que 28 sites de baignade en Bourgogne France-Comté sont surveillés pour la présence de ces micro-organismes. Le point sur quelques-uns des sites du secteur :
- Lac de Montaubry
Les dernières analyses de l'eau de l'étang de Montaubry (Saône et Loire), réalisées au mois de juin, n'ont pas révélé d'anomalies sur la qualité de l'eau. Le lieu avait cependant connu une interdiction de baignade l'an dernier, tout comme le lac de Torcy, situé à proximité. "Cela arrive régulièrement, on s'attend donc à ce que ce soit le cas cet été", s'inquiète Philippe Giry, le président de l'association de l'AAPPMA (Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique) de la Gaule du Breuil, qui gère le site depuis le début de l'année 2023.
"Je crains que cela soit de pire en pire au fil des années". Il pointe un autre problème de santé publique : "Les gens vont à l'eau dans d'autres lieux non ouverts à la baignade quand il y a des interdictions. Mais la situation sanitaire doit être similaire, ils ne sont simplement pas surveillés". - Lac des Settons
Aucune anomalie n'a actuellement été signalée au lac des Settons (Nièvre). "On a déjà eu ce type de problème, détaille Pascal Rateau, le maire de Moux-en-Morvan. Le niveau de l'eau est actuellement très bas. Cela est donc particulièrement propice aux risques sanitaires". - Lac du Bourdon
Les résultats d'analyse du lac du Bourdon, reçus ce 19 juillet, indiquent que le point d'eau est propre à la baignade. Les prochains devraient être effectués dans un dizaine de jours. - Lac de Saint-Point
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Le lac de Saint-Point (Doubs) n'est plus surveillé pour les cyanobactéries. "L'eau se renouvelle régulièrement, il y avait donc peu de risques. Il y a bien des contrôles pour le reste, mais il n'y a pas de difficulté particulière", précise Claire Charberet, agent du syndicat mixte de la communauté de communes des lacs et montagnes du Haut-Doubs .
