Mercredi, les négociations entre syndicats et direction avant la fermeture du site de Longvic ont été rompues. Les salariés sont en grève.
Des négociations difficiles
Depuis l'annonce, en juin dernier, de la fermeture du site 3M de Longvic pour 2018, les représentants du personnel ont entamé des négociations avec la direction concernant des indemnités financières.
Selon Maria Gautheron, les délégués du personnel avaient proposé d'appliquer certaines mesures d'ici la fermeture :
- la fin de carence de trois jours pour maladie,
- le versement d'une prime de Noël
- une prime de collaboration
Sur les 63 salariés du site de Longvic, ils étaient 80% à être en grève selon les syndicats hier.
3M, une entreprise en bonne santé
L'entreprise, connue par le grand public pour ses marques Scotch et Post-it, se restructure depuis 7 ans.Les négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi ne sont pas mise en cause par cette grève.
Toutefois, le versement de dividendes aux actionnaires ces dernières années interroge les salariés de 3M Longvic sur la nécessité de la fermeture du site annoncée pour 2018.
Le projet prévoit que la production et la logistique seront transférées sur deux sites en Pologne et en Italie, et à Veyziat en France.
Sur les 84 emplois actuels, 33 postes seront supprimés et 32 transférés à l'autre site, celui de Veyziat, près d'Oyonnax dans l'Ain. Quant aux 19 commerciaux dont l'activité est itinérante, ils seront eux aussi rattachés à Veyziat.
Le personnel, en majorité féminin, a une ancienneté assez importante -en moyenne plus de 18 ans- et la moitié du personnel a plus de 45 ans. Cela suscite de nombreuses inquiétudes quant aux perspectives de reconversion des salariés.