À l'occasion de la 71ème journée mondiale des malades de la lèpre, la Fondation Raoul Follereau se mobilise du vendredi 26 au dimanche 28 janvier pour collecter des fonds et sensibiliser le grand public, pas toujours conscient que cette maladie circule encore. Samedi 27 janvier, elle sera aux côtés du Ukulele Club Dijon qui organisera un concert en centre-ville de Dijon pour soutenir la cause.
La lèpre existe toujours et il ne faudrait pas l'oublier. C'est en substance le message que veulent délivrer la vingtaine de bénévoles de la Fondation Raoul Follereau, à l'occasion de leur campagne annuelle de collecte qui aura lieu samedi 27 janvier dans les rues de Dijon.
La lèpre, une maladie tropicale invalidante
Avec 200 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année dans le monde (chiffres de l'OMS), la lèpre reste une maladie dont la transmission est encore active. Elle frapperait 1 personne toutes les 3 minutes dans 145 pays (notamment en Inde, en Indonésie, au Brésil et dans les pays africains). La Fondation Raoul Follereau - du nom du Nivernais qui créa en 1954 la Journée Mondiale des Lépreux - travaille à faire régresser cette maladie depuis 70 ans. Elle mobilise ses efforts essentiellement en Afrique de l'Ouest.
" Notre fondation a développé une nouvelle stratégie de santé en se concentrant sur 4 pays prioritaires : la Côte d'Ivoire, le Bénin, Madagascar et le Tchad ", nous explique Edouard Fresquet, responsable régional Grand-Est de la fondation, en charge des bénévoles. "C'est une maladie étroitement en lien avec la pauvreté et des conditions d'hygiène dégradées. Nos actions sur place consistent entre autres à former du personnel soignant et à développer des structures de soin."
La fondation vient aussi en aide aux malades victimes d'un autre phénomène : l'exclusion.
"Je me souviens du cas d'une jeune ivoirienne atteinte de la lèpre. Elle était complètement rejetée par sa communauté. On l'a aidée en lui construisant un logement et en l'aidant à scolariser ses enfants. Certaines personnes nous ont confié qu'elles seraient mortes de désespoir si notre fondation n'était pas intervenue pour les aider...", nous raconte le bénévole.
Un temps festif pour récolter des fonds à Dijon
Samedi 27 janvier, dès 14h30 place François Rude, les bénévoles de la Fondation Raoul Follereau seront bien entourés pour faire entendre leur cause dans les rues de Dijon, puisqu'ils seront accompagnés des Dukes pour un joyeux concert de ukulélés.
"Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile...", l'une des chansons fétiches du groupe dijonnais ne manquera pas de résonner et faire écho à cette maladie tropicale, souvent oubliée et qu'il ne faut pas non plus laisser tomber.
La recherche avance mais, quand la maladie est diagnostiquée à temps, il faut compter entre 6 mois et 1 an de traitement avec une polychimiothérapie (action de 3 antibiotiques combinés) pour espérer en guérir. Un traitement long et coûteux qu'il faut financer.
Selon le Docteur Christian Johnson, directeur médical à la Fondation Raoul Follereau, interviewé par le magazine scientifique Ça M'intéresse, il y aurait chaque année une dizaine de cas de lèpre déclarés en France métropolitaine, la plupart provenant de voyageurs étrangers venant d'Inde, du Brésil ou d'Indonésie.
À l'occasion de cette campagne annuelle du dernier week-end de janvier, la Fondation Raoul Follereau collecte en moyenne 400 000 euros, qui serviront à financer la recherche de nouveaux traitements et à aider les populations touchées par la lèpre.