Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture, est notamment allé à la rencontre des représentants de la profession agricole.
C'est un grand cortège ministériel qui a traversé les petites rues de Nuits-Saint-Georges ce lundi 7 janvier 2019. Une arrivée en milieu de matinée pour Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture, venu promouvoir la montée en puissance de l'agriculture biologique et de la vente directe à la ferme Fruirouge, modèle du genre.
Après une visite du site et une dégustation, le ministre a rejoint les représentants du monde agricole de Côte-d'Or. Une rencontre à huis clos pour aborder les conséquences de la sécheresse qui a frappé le département cet été. "Nous avons déjà versé plus de 100 millions d'euros à 12 départements, dont le département de la Côte-d'Or qui va toucher 6,4 millions d'euros d'aides à la sécheresse, indique le ministre. Évidemment, nous avons évoqué aussi le problème de l'irrigation en général."
Mais pour irriguer plus, il faut stocker plus et c'est là que ça coince. "Aujourd'hui, monter un projet pour stocker de l'eau, c'est très compliqué d'un point de vue administratif, explique Fabrice Faivre, président de la FNSEA Côte-d'Or. Ça demande des années de procédure […] Le ministre nous a écouté, ça c'est sûr. Il fait preuve de pragmatisme. Maintenant, on jugera aux actes à l'avenir par rapport aux décisions qu'il va prendre."
Le dialogue s'est ouvert entre le ministre en fonction depuis trois mois seulement et les agriculteurs qui attendent du changement. La fin de l'agri-bashing et une meilleure rémunération. "J'ai quand même l'impression qu'il n'est pas prêt de changer de paradigme et qu'on reste sur une agriculture productiviste sans s'occuper vraiment du producteur ni des gens qui vivent autour", regrette Denis Perreau, porte-parole de la Confédération paysanne de Côte-d'Or.
L'échange aura duré un peu moins d'une heure avec les agriculteurs qui s'apprêtent à élire, pour six ans, les membres des chambres d'agriculture.