Alors que l'édition 2024 de la Saint-Vincent Tournante a réalisé de très beaux scores de fréquentation, avec 75 000 personnes venues sur l'ensemble du week-end, certains visiteurs racontent leurs difficultés avec les navettes mis à disposition pour l'évènement.
C’était l’évènement du week-end en Bourgogne : la 80ème Saint-Vincent Tournante organisée par les villages de Morey-Saint-Denis et Chambolle-Musigny (Côte-d'Or). Le beau temps aidant, notamment ce samedi 27 janvier, le succès a été total avec 75 000 visiteurs sur l’ensemble de l’évènement. C’est presque deux fois plus de monde que l’année dernière (40 000).
"C’était dingue le monde qu’il y avait. On se serait cru à Disneyland", s’amuse Emma* une visiteuse qui s’est rendue à la Saint-Vincent samedi après-midi avec des amis. "L’organisation était bien sur place. C’était très fluide, on a pu récupérer nos kits de dégustation en dix minutes. Par contre pour les transports, c’était compliqué". Sur la seule journée de samedi, ce sont 50 000 personnes qui étaient présentes sur place.
Train, navettes, vélo, voiture... différents moyens de transport pour se rendre à la Saint-Vincent
Différents moyens étaient mis à la disposition des visiteurs pour se rendre à la Saint-Vincent durant le week-end. En TER par exemple, avec 900 places disponibles par train et un renfort des dessertes de Gevrey-Chambertin et la mise en place de navettes depuis la gare.
Des parkings étaient proposés à ceux qui préféraient opter pour la voiture. Avec là-aussi des navettes pour rallier le lieu des festivités. D’autres parkings étaient également disponibles pour les visiteurs se déplaçant à vélo ou en trottinette avec un parcours dédié le long de la "Voie des Vignes".
Mais notre visiteuse et ses amis ont opté pour la quatrième option proposée : les navettes. Des bus partant toutes les 15 à 20 minutes, avec sept points de départ différents. 52 places disponibles par véhicule, au prix de 6 euros et sans réservation possible.
"Je suis partie de chez moi à 11 heures et je suis arrivée à 13 heures. C’était déjà long à ce moment. On a fait la queue", décrit-elle. Les organisateurs avaient prévenu en amont les visiteurs et conseillaient d’anticiper leur départ pour éviter toute attente.
Mais c’est surtout au moment de rentrer qu’Emma et ses amis ont connu quelques galères. Peu avant 18h, alors qu’ils sont à Chambolle-Musigny, la petite bande décide de reprendre la navette pour rentrer. "Il n’y avait pas assez de bus. L’attente était de deux heures. Donc on s’est dit qu’on allait avancer un peu à pied pour voir. Et puis il a fallu continuer", raconte en rigolant celle qui habite à Dijon.
5 km à pied pour rentrer
Emma et ses proches ont alors dû continuer à marcher jusqu’à Gevrey-Chambertin, soit 5 km pour ensuite commander un Uber pour retourner chez eux. "On était sur la départementale qui était interdite aux véhicules. Mais il y avait des voitures de gendarmerie qui escortaient les navettes. On a marché dans le noir. On est arrivé à Gevrey à 19h et j’étais rentrée chez moi à 19h20", détaille Emma.
Une petite galère qui n’entache en rien la journée vécue par la jeune femme et ses amis. Mais sur les réseaux sociaux, ils sont plusieurs à raconter les mêmes soucis de transport. "L’organisation pour les navettes du retour a été laborieuse. Plus de 2 heures dans le froid !", commente Franck sous ce post.
"Toutes les personnes veulent rentrer en même temps sur une durée d'une heure, à part avoir une cinquantaine de cars minimum, ce qui est impossible je pense, il ne fallait pas s'attendre à autre chose", lui répond Antony.
Contactés ce matin, les organisateurs de la Saint-Vincent n'ont pour l'heure pas répondu à nos sollicitations.