Cet été, le département de Côte-d’Or est affecté une nouvelle fois par la sécheresse. C’était déjà le cas l’an dernier : plusieurs communes avaient fait des demandes de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle et certains dossiers viennent d'être rejetés.
Quelles sont les communes où l’état de catastrophe naturelle n’a pas été reconnu ?
Malgré les orages qui se sont abattus sur la Bourgogne ces derniers jours, la sécheresse s'accentue sur une grande partie de la Côte-d'Or. De nouvelles restrictions de l'usage de l'eau entrent en vigueur à partir du lundi 13 août 2018.
Les sécheresses sont de véritables calamités qui causent des dégâts dans de nombreux domaines : la santé, l’agriculture, les logements (quand les bâtiments sont mis en péril par les mouvements de terrain)…
La sécheresse qui avait sévi en 2017 avait provoqué des mouvements de terrains différentiels dans plusieurs communes de Côte-d’Or. Plusieurs d’entre elles avaient fait une demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. Mais, 9 communes de Côte-d’Or ont obtenu un avis défavorable des commissions interministérielles des 19 juin et 17 juillet 2018.
Il s’agit des communes de :
-Corcelles-Les-Cîteaux
-Fontaine-Les-Dijon
-La Rochepot
-Ladoix-Serrigny
-Meursanges
-Nolay
-Perrigny-Les-Dijon
-Quetigny
-Saint-Apollinaire
Cette non reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle est une très mauvaise nouvelle pour les habitants de maisons fissurées, car alors les dégâts consécutifs à la sécheresse ne sont pas pris en charge par les assurances.
Cela avait été le cas lors de la sécheresse de 2015 où de très nombreuses communes avaient reçu un avis défavorable.
Sur quelle base l'état de catastrophe naturelle est-il reconnu ?
"La commission interministérielle utilise un outil mis au point par Météo-France, nommée SIM. Cet outil utilise l’ensemble des données pluviométriques présentes dans la base de données climatologique des 4 500 postes Météo-France en réalisant une modélisation du bilan hydrique du territoire de la France métropolitaine à l’aide d’une grille composée de près de 9 000 mailles carrées de 8km de côté.Pour qu’un avis favorable soit donné au titre de la météorologie, il est impératif que les critères météorologiques soient avérés.
L’avis rendu (favorable ou défavorable) sur les critères météorologiques pour une commune est donc la résultante des avis rendus sur chaque maille recouvrant celle-ci.
Dès lors que les critères météorologiques sont remplis, la présence des sols sensibles au retrait-gonflement des argiles est prise en compte et doit être avérée sur au moins 3% de la surface de la commune pour que l’avis favorable soit définitivement rendu", précise la préfecture de Côte-d’Or lundi 13 août 2018.