Depuis ce vendredi 10 novembre 2023, les enseignes Courtepaille proposent à leurs clients leur première carte depuis que le groupe La Boucherie a repris les restaurants en juin. Au menu, le retour de la salade de bienvenue et une excellente viande, testée à Saint-Apollinaire (Côte-d'Or).
Sur le parking du Courtepaille de Saint-Apollinaire (Côte-d'Or), au pied de Dijon, les arbres aux trois quarts dépourvus de leur feuille nous rappellent que nous sommes bien entrés dans le mois de novembre. Un léger vent frais nous empresse de nous réchauffer près de la cheminée du restaurant, reconnaissable par son toit en chaume.
D'autant qu'en ce vendredi 10 novembre, les restaurants Courtepaille de France proposent une toute nouvelle carte. Un nouveau départ pour la chaîne de restauration qui a failli ne jamais se relever de la crise sanitaire et de l'inflation grimpante. La reprise partielle par le groupe La Boucherie aura permis à 87 restaurants sur 216 de maintenir leur activité.
Trois restaurants restés ouverts en Bourgogne
En Bourgogne, berceau des restaurants Courtepaille, seuls trois sont restés ouverts sur les quatorze que la région comptait jusqu'alors. À Pouilly-en-Auxois, le directeur Mathieu Étienne se dit "très motivé" à l'idée de lancer cette nouvelle carte.
"L'adaptation fait partie de notre quotidien, sourit-il au téléphone tout en faisant griller leur nouvelle brioche perdue. On est rassurés de voir l'activité continuer mais on n'était pas forcément inquiets. Ici, on n'est pas loin des racines de Courtepaille, les gens y sont attachés."
À 50 kilomètres de là, l'entrée du restaurant de Saint-Apollinaire nous rappelle les origines bourguignonnes de l'enseigne. Une photo datant de 1961, date de l'ouverture du premier Courtepaille à Rouvray (Côte-d'Or), indique "La première maison Courtepaille." "Avec cette nouvelle formule, on veut retrouver l'esprit des débuts, explique le directeur de l'établissement Elie Abeau. C'est important de redynamiser la marque, la relancer." Alors que d'autres enseignes bien connues, comme Flunch ou Buffalo Grill, ont surmonté la crise et continuent de dominer le marché.
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À l'extérieur, les voitures remplissent petit à petit le parking que le Courtepaille partage avec un autre restaurant, un hôtel et un fast-food. "Laissez-vous tenter... Nouvelle offre", indique une affiche sur le mur du restaurant modernisé. Seule l'entrée a gardé le toit en chaume qui a fait la réputation des Courtepaille sur les routes de France dans les années 70-80.
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À travers les fenêtres, des flammes attirent l'œil. De quoi rassurer : la cheminée centrale est toujours là. L'odeur de viande grillée commence à émaner de la petite cheminée. C'est le moment de rentrer pour découvrir la nouvelle carte.
La salade de bienvenue est bel est bien là
Pour ce premier jour, il faudra faire sans les frites, comme l'indique une ardoise à l'entrée. "La friteuse nous a lâchés", grince la serveuse en apportant la salade de bienvenue, qui fait son retour en grande pompe. "Les gens nous l'ont beaucoup réclamée. Ça va faire des heureux chez nos anciens clients", se réjouit avant le service Vivien Hanache, directeur du Courtepaille de Beaune.
Tant pis pour les frites donc. Rien de grave, c'est l'occasion de changer d'accompagnement. Mais avant de penser au plat de résistance, jetons un œil à la carte. Deux menus sont proposés : une "Court'pause" avec un plat, un fruit et un café à 12,90 € et un "Menu d'la maison". Comptez 19,90 € pour une formule entrée-plat-boisson ou plat-dessert-boisson et 24,90 € pour la formule complète.
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Des prix en baisse par rapport à l'ancien menu qui frôlait les trente euros. "C'était important de pouvoir diminuer les prix avec tout ce qui augmente ailleurs", insiste Elie Abeau. Dans le même temps, on remarque une viande de bien meilleure qualité qu'auparavant. Comment concilier les deux ? Courtepaille garde le mystère.
Le menu propose de choisir deux petites entrées au choix entre une terrine, une salade de quinoa, des œufs mayonnaise, entre autres. Servies plutôt rapidement, elles remplissent le contrat. Une bonne manière d'entamer le repas. Mais chacun saura que Courtepaille est un "steak house" et qu'on y vient surtout pour déguster ce qui cuit sur le gril central. Entre les 14 plats proposés dont trois nouveautés, ce sera la pièce du boucher, un filet.
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La très bonne surprise du repas est là : une viande très bien grillée avec une cuisson saignante respectée. On sent que la qualité est au rendez-vous. On est venu pour tester cette viande et on est loin d'être déçu. "Il y a une vraie volonté de la part du siège de monter en gamme. Et on a été très bien accompagné pour permettre cela", salue Elie Abeau.
On a eu un moment de flottement mais on a su rester combatifs, souriants.
Elie AbeauDirecteur du restaurant Courtepaille de Saint-Apollinaire
En fin de service, ce dernier prend quelques minutes pour revenir sur les derniers mois rudes que Courtepaille a connus. "On a eu un moment de flottement mais on a su rester combatifs, souriants. On teste la carte depuis trois semaines et on faisait remonter les avis des clients au siège. Il y a toujours des axes d'amélioration, mais on est très heureux de proposer ça. Je suis dans le métier depuis des années, donc je suis habitué à un changement de carte. Mais pour l'équipe, qui est jeune, c'est son challenge à elle !"
La dizaine de salariés du Courtepaille de Saint-Apollinaire continuera à proposer cette nouvelle offre dans les prochains jours, le restaurant étant ouvert sept jours sur sept. Avec, c'est promis, le retour des frites.
