On en trouvait un peu partout en France, avant qu'une centaine de restaurants ne ferme ses portes à la suite du rachat par le groupe La Boucherie, le 21 juin. Mais avant de se développer, Courtepaille a démarré son aventure en Côte-d'Or, il y a plus de 60 ans.
Un toit conique en chaume, une longue cheminée en brique et une façade rouge. Quiconque verra un tel bâtiment saura instantanément où il met les pieds. Car au fil des ans, ces éléments sont devenus emblématiques de l'une des plus grandes chaînes de restauration de France : Courtepaille, une enseigne spécialisée dans les grillades de viande.
Il y a quelques mois, on en trouvait encore un peu partout en France. Jusqu'à ce que le couperet tombe, en mars 2023. Pour la deuxième fois depuis 2020, la chaîne est à nouveau placée en redressement judiciaire. Le 21 juin, le tribunal de commerce de Nanterre permet au groupe La Boucherie de racheter Courtepaille... mais seulement partiellement. Une centaine de restaurants ferme ses portes, entraînant la disparition de plus de 1 000 emplois.
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Avant de s'exporter partout en France, Courtepaille était une affaire exclusivement bourguignonne. C'est en 1961 que son fondateur, Jean Loisier, se lance dans l'aventure. Il ouvre alors un restaurant à Rouvray, en Côte-d'Or, non loin d'Avallon (Yonne), le long de la Nationale 6. "Rond et recouvert de chaume, il baptise son établissement 'La Courte Paille'", peut-on lire sur le site de la marque.
Le concept séduit. Rapidement, un deuxième restaurant s'installe à quelques kilomètres seulement du premier, dans la commune de Cussy-les-Forges, dans l'Yonne. Avec sa cuisine simple et traditionnelle, Courtepaille remporte un franc succès notamment auprès des familles. De nouvelles adresses ouvrent petit-à-petit, bien souvent à proximité des autoroutes.
Dans la région, Courtepaille s'implante à Montceau-les-Mines, Chalon-sur-Saône, dans le Mâconnais, à Nevers, vers Sens, à Dijon ou encore à Beaune...
... et se retrouve parfois au cœur des faits divers, comme en 2016, à Pouilly-en-Auxois. La toiture s'envole en fumée en pleine nuit. Une quinzaine de sapeurs-pompiers est mobilisée et finit par maîtriser l'incendie. Une mésaventure qui n'aura pas causé de blessés... mais qui aura complètement emporté l'iconique toit de chaume.
Avant le rachat par le groupe La Boucherie, la Bourgogne comptait 14 restaurants Courtepaille. 11 d'entres eux affichent désormais porte close. Seuls subsistent trois en Côte-d'Or : à Beaune, Pouilly et Saint-Apollinaire.