À Châtillon-sur-Seine en Côte-d'Or, l'association de pêche tente de préserver la biodiversité dans la Seine et les rivières locales. Les niveaux n'ont jamais été aussi bas et les poissons sont en danger.
Un lit de cailloux, recouvert d’herbes hautes, a remplacé une rivière. La cause ? La vague de chaleur. Elle assèche les rivières avec, pour certaines, un niveau qui n'a jamais été aussi bas, notamment à Châtillon-sur-Seine en Côte-d'Or. Un environnement dangereux pour les poissons. Pour contrer ce phénomène et tenter de préserver la biodiversité, l'association La truite Châtillonnaise et ses bénévoles se mobilisent.
Septième opération de sauvetage depuis le début de l'été
Armés d'épuisettes, sept pêcheurs de Châtillon-sur-Seine se mobilisent pour sauver les poissons de la rivière. Ils attrapent les brochets survivants, mais aussi les centaines de vairons, essentiels à la biodiversité. "On essaye de tout sauver, ce sont les futurs poissons de la rivière", s'exclame un pêcheur. Un autre ajoute : "Cela me désole de voir une aussi belle rivière et des poissons dans cet état-là. J'aimerais pêcher plus tard."
Une fois dans les filets, les poissons sont transportés dans des cuves oxygénées. Daniel Ramelet raconte que la pêche a été bonne : "Je dirais qu'on a pêché 25 kilos de poissons. Ils vont survivre." Ils sont ensuite libérés en amont de la Seine, là où l'eau ne manque pas.
Un geste en faveur de l'environnement, une évidence pour Daniel Ramelet. Pêcheur depuis 40 ans, il s’inquiète pour l’avenir : " Quand on voit l'état des rivières, je me pose des questions. Y'aura-t-il assez d'eau pour les nouveaux pêcheurs de demain ?" Depuis le début de l’été, il s’agit de leur septième opération. En une journée, plus de 280 truites et brochets ont pu être sauvés.