Sécurité : quel bilan pour la police de sécurité du quotidien un an après à Quetigny et Chenôve ?

La ville de Quetigny expérimente la police de sécurité du quotidien depuis 2018. Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, est venu dresser le bilan de ce dispositif ce mercredi 13 février 2019. Il a fait un détour par Chenôve. 

Un premier bilan

La police de sécurité du quotidien lancée en 2018 dans l'agglomération dijonnaise porte-t-elle ses fruits ?

Pour le savoir, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, était en visite à Quetigny et Chenôve ce mercredi 13 février 2019.

Première étape : la place centrale de Quetigny.

Les commerçants livrent leurs impressions au secrétaire d'Etat, les gendarmes également.
Avec la mise en place de cette police de sécurité du quotidien, la délinquance reste présente mais ils ont le sentiment d'une présence accrue sur le terrain.

Cette présence est essentiellement due à une organisation du travail différente car ni la ville, ni l'agglomération dijonnaise ne sont définis comme des "quartiers de reconquête républicaine"
 
 

Pas d'effectifs attitrés

Aucun effectif supplémentaire n'a été affecté aux forces de l'ordre pour cette mission de police de sécurité du quotidien.

Les missions des gendarmes à Quetigny et des policiers à Chenôve, Talant, Dijon, Longvic et Fontaine-lès-Dijon ont été redéfinies pour permettre une plus grande présence sur le terrain.

Selon le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez, c'est la collaboration accrue avec les services municipaux, les bailleurs sociaux, les transporteurs, etc. qui le permet grâce à "des partenariats de sécurité".Il insite également sur l'augmentation des effectifs "en France de 10.000 policiers et gendarmes d'ici 2022".

Difficile d'obtenir des précisions concernant cette organisation ou les chiffres d'une éventuelle baisse de la délinquance liés à ce nouveau dispositif de la police de sécurité du quotidien (PSQ).

En Bourgogne, seules trois unités de gendarmerie Saône-et-Loirienne (Autun, Chalon-sur-Saône et Charolles) ont été définies, en février 2018, comme des unités de contact devant bénéficier de renfort.
   

Une coopération efficace à Chenôve

Deuxième étape : Chenôve.
Cette ville était candidate pour expérimenter la police de sécurité du quotidien promise par Emmanuel Macron il y a 1 an mais elle n'a pas été retenue.

Le maire PS de Chenôve, Thierry Falconnet, a souligné le fait que si la police de sécurité du quotidien (PSQ) n'était pas en place officiellement dans sa ville mais que les actions de coopération existent déjà :

"La police de sécurité du quotidien n'est pas encore mise en place mais, aujourd'hui, on a un travail de coopération constant entre la police nationale, municipale, les services de la mairie, les commissions municipales, les suivis des plaintes, etc.
Si le travail se fait sans avoir le label PSQ, cela me va bien."


Il a précisé qu'il attendait de savoir si le secrétaire d'Etat, Laurent Nuñez, accorderait le label et des moyens supplémentaires suite à sa visite.
 

Un déficit de policiers considérable 

A Chenôve, commune de 14 000 habitants, les effectifs de la police nationale ont fondu en 15 ans.
Au commissariat, ils sont passés de trente policiers à quatre

Pour lutter contre la délinquance, ce sont des policiers d'autres secteurs qui interviennent. 

Les riverains avouent regrettent la police de proximité supprimée en 2002.

Pour les syndicats de police, les missions et le manque de moyens financiers alloués à cette police de sécurité du quotidien posent problème.
Selon leurs calculs, il manquerait cinquate policiers sur l'agglomération dijonnaise.

 
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