À cause des températures douces de l'hiver, la croissance de la flore en Bourgogne-Franche-Comté amène une pollinisation des plantes de plus en plus tôt. Les experts alertent les plus sensibles à commencer leur traitement dès maintenant.
Ce mois de janvier 2023 a débuté avec des températures supérieures aux normales de saison et ce n’est pas sans conséquence sur la flore.
À cause du réchauffement climatique, la forte floraison, provoquant des allergies au pollen, a déjà débuté dans l'est de la France, comme en Bourgogne-Franche-Comté. Atmo, un indicateur journalier de la qualité de l'air, tire la sonnette d’alarme pour les personnes les plus sensibles.
Une avance de trois semaines
Car les capteurs de surveillance des pollens sont remis en marche en Bourgogne-Franche-Comté. Et les détecteurs commencent déjà à s'affoler ! Un début d'année marqué par des températures douces, la forte floraison des arbres est donc précoce.
En première ligne : les noisetiers et les aulnes. Attendue en cette période, la floraison de ces arbres, très présents sur le territoire de notre région, a commencé. Mais les indicateurs indiquent un niveau d'allergie comme de "moyen" voire "élevé" dans la région. "Ces risques sont normalement enregistrés en février. On a quand même trois semaines d'avance", pointe du doigt Hélène Tissot, analyste pollen à Atmo Bourgogne-Franche-Comté.
Des craintes existent pour d'autres espèces comme le bouleau. Particulièrement allergisante, sa floraison est généralement observée courant mars. "Mais on pourra peut-être voir des bourgeons à la mi-février", alerte l'analyste.
Un cercle vicieux
Des préventions sont à prévoir pour les plus sensibles face au pollen. Les personnes allergiques doivent consulter leur médecin afin de commencer leur traitement "dans le but de limiter les effets allergiques".
Cette floraison précoce est perçue comme un cercle vicieux. "Les personnes sensibles vont subir cette période plus longtemps. Les symptômes seront donc plus longs comme la prise du traitement", précise Hélène Tissot.
Même constat pour la flore : cette précocité impacte la croissance des plantes. Elle est avancée. Le scénario que redoute l'analyste est un épisode de grand froid. "S'il y a des gelées, la croissance des arbres pourrait être complètement déréglée…", alarme Hélène Tissot.