Six mois après l'orage de grêle, l'exaspération a succédé au choc à Liernais en Côte-d'Or

En juin dernier, 270 maisons de Liernais (Côte-d'Or) étaient sinistrées par un violent déluge de grêle. Depuis, seule une centaine d'habitations a été réparée. Les habitants encore dans l'attente sont confrontés à des lenteurs administratives.

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Six mois après, c'est toujours l'attente. En juin dernier, le déluge de grêle qui a touché une majeure partie de la France et la commune de Liernais (Côte-d'Or), de nombreux sinistrés n'ont toujours pas pu commencer les réparations face aux démarches administratives qui traînent. 

Maisons sans toiture, éclairages absents, infiltrations d'eau, la ville porte encore les stigmates de l'épisode météorologique. Sur les 270 maisons endommagées, une centaine à peine a pu être réparée. Michel Barthelemy fait partie de ces habitants qui n'ont pas encore pu faire réparer leur habitation.

Certains attendent encore la visite d'un expert

Une bâche recouvre encore entièrement le toit de sa maison. Et à l'étage, la pluie s'infiltre et l'humidité envahit sa salle de bain. "Je ne peux pas aérer car la toile est sur la toiture. Je n'ose pas trop toucher de peur que ça empire et qu'il repleuve dans la maison. Il y a de la moisissure. Ce n'est pas bon pour les poumons.".

Des conditions d'autant plus difficiles à supporter en plein cœur de l'hiver pour ce retraité. Car sa maison n'est plus isolée. Michel attend toujours la visite d'un expert de son assurance. "Se dire que ça s'est dégradé en un rien de temps. Pourquoi ? Parce que les assurances trainent. Ils trainent à envoyer des devis. Ça fait mal au cœur".

Henri doit payer 15 000 des 40 000 euros de travaux

Henri Garcia est lui-aussi dans l'attente pour pouvoir réparer son pavillon. Mais si un expert est déjà passé inspecter les lieux, c'est son assureur qui ne prend pas en charge l'intégralité des travaux. Il en a pour 40 000 euros de chantier. 

"Je suis fidèle à mon assurance depuis bientôt 60 ans. Voilà la récompense, j'ai 15 000 euros à donner de ma poche. Quand même, ça fait mal. C'est inconcevable !", tempête ce retraité.

Ça me fait râler, je subis les conséquences de choses que je ne gère pas ! Le contact avec les assurances, les experts, attendre une réponse de ces gens. Tout est compliqué.

Henri Garcia, habitant de Liernais

Face à l'ampleur des dégâts, un autre problème se pose. Les entreprises sont submergées par la demande. Conséquence : les délais s'allongent. Certains chantiers sont mêmes à l'arrêt à cause d'une pénurie de tuiles. 

"On est dans l'attente des travaux. On ne sait pas quand ils vont commencer. L'artisan doit venir. On nous avait dit début décembre, sauf que maintenant on ne sait pas. On n'a pas de nouvelle", confie Christine Ferrer, locataire d'une maison impactée par l'orage.

Au total, six familles sont relogées jusqu'à la fin des travaux. Pour rappel, les sinistres causés par l'important orage de juin est estimé à deux millions d'euros pour la commune de Liernais.

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