En raison du conflit, plus de 700 000 animaux de compagnie se retrouvent abandonnés en Ukraine. D'autres sont recueillis dans des refuges, mais la nourriture manque. Une entreprise dijonnaise et la Confédération nationale pour la défense des animaux se mobilisent.
En raison de la guerre en Ukraine, 10 millions de personnes ont fui leurs foyers, selon l'ONU. Quand cela est possible, les exilés emmènent avec eux leurs chiens et chats. Mais selon Eurogroup for animals, plus de 700 000 animaux de compagnie seraient abandonnés sur place. Quant à ceux qui trouvent une place dans les refuges, surchargés, "il n'y a plus un gramme de nourriture. C'est l'urgence absolue", déplore Hervé Belardi, délégué général de la Confédération nationale pour la défense des animaux.
Envoi de 40 tonnes de nourriture vers l'Ukraine
Face à cette urgence absolue, la confédération nationale pour la défense des animaux et l'entreprise dijonnaise Demavic, spécialisée dans le bien-être animal, se sont organisées. Pour faire livrer deux camions de 38 tonnes, chargés de nourriture. "Des croquettes pour chiens et pour chats mais aussi des litières. L'aliment, c'est la priorité. Heureusement, il y a beaucoup de refuges sur place, mais ils sont surchargés. Et les besoins sont importants: 250 à 300 kilos de nourriture par jour. Il fallait absolument les aider", détaille Hervé Belardi.
Une opération qu'il a fallu préparer conjointement avec les refuges et autorités sur place, car aujourd'hui "aucun de nos deux camions ne pourra franchir la frontière. Des Ukrainiens viendront chercher la nourriture pour animaux à la frontière polonaise", précise-t-il.
Appel à mobilisation
En tout, 40 tonnes d'aliments mais aussi des antiparasitaires seront livrés dans les prochains jour. "On a pioché dans notre stock. C'est pas grand chose au final, mais avec ce qu'on envoie, ils vont pouvoir nourrir des milliers d'animaux. Je pense que tous les fabricants devraient faire la même chose", explique François Mestrallet, gérant du groupe Metavet et président du laboratoire Demavic. Avant d'indiquer que "cette opération pourrait être reconduite très prochainement, si les besoins sur place l'exigeaient. On est des vétérinaires de métier et on ne pouvait pas rester insensibles face à ces oubliés de la guerre".
Pour aider les animaux de la guerre, François Mestrallet en appelle à tous. Particuliers et fabricants. Notamment, en contactant directement la confédération nationale pour la défense des animaux, également au 04 78 38 71 85