Une quinzaine de plaques de fibrociment, composées d'amiante, ont été déposées sur les bords d'un plan d'eau de Venarey-les-Laumes (Côte d'Or). Il est actuellement interdit de les déplacer.
C'est un pêcheur qui a donné l'alerte : une quinzaine de plaques de fibrociment ont été déposées au pied l'Oze, l'une des rivières qui traversent Venarey-les-Laumes (Côte d'Or).
Ces plaques, usuellement utilisées pour les toitures, contiennent de l'amiante.
Un plan d'eau fréquenté par les pêcheurs
Le plan d'eau, situé à la frontière avec Grésigny-Sainte-Reine, est fréquemment utilisé pour la pêche amateure.
Les plaques ne sont en apparence pas cassées ; le minéral, dangereux pour la santé, ne se serait donc pas propagé, selon Laurent Roze, le président de l'association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques (AAPPMA) de Venarey-les-Laumes.
"C'est une rivière où il y a encore beaucoup de truites sauvages", indique Laurent Roze, également conseiller municipal sur la commune. "La rivière est classée en parcours nautile donc le poisson pêché n'est pas consommé."
Ce dépôt sauvage suscite la colère des usagers et de la municipalité.
"Je suis dépité. C'est sûrement quelqu'un qui a voulu changer sa toiture et qui s'est vu refuser ses plaques en déchetterie car il n'y avait pas de collecte à ce moment-là", suppose Laurent Roze.
"C'est révoltant de constater encore une fois une décharge sauvage. Heureusement la majorité de la population respecte les règles. Ce genre de comportement est répréhensible", soupire le maire Patrick Molinoz.
Il a décidé de porter plainte au nom de la communauté de communes du Pays d'Alésia et de la Seine, dont il est le président.
Interdiction de les manipuler
Les gendarmes sont venus constater le dépôt. Il est pour l'heure interdit de les enlever, car la présence d'amiante implique une réglementation très stricte.
"On cherche à savoir de quelle manière on va pouvoir les manipuler", précise le maire.