Après la diffusion d'images choquantes de maltraitance animale au sein de l'abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte-d'Or), la préfecture a annoncé ce jeudi 18 avril avoir constaté certains manquements au cours de ses inspections. L'établissement a été sommé de les corriger.
Les images avaient choqué lors de leur diffusion le 10 avril dernier. Sur les photos et vidéos dévoilées par L214, prises au sein de l'abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte-d'Or), on voyait notamment des employés frapper avec acharnement des animaux. En conséquence, la préfecture avait diligenté une enquête les 15 et 16 avril derniers.
► À LIRE AUSSI - Vaches frappées, égorgées sans être inconscientes... l'abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes mis en cause par L214
Ce jeudi 18 avril, les services de l'État ont rendu publiques leurs conclusions. S'ils n'ont pas "constaté d'anomalie de fonctionnement" durant l'inspection, ils notent toutefois des "manquements concernant la sécurisation du procédé d'abattage rituel". De fait, l'établissement a été sommé de corriger ces manquements dans un délai de 15 jours.
Dans l'attente de ces corrections, la cadence d'abattage est réduite.
La préfecture de Côte-d'Or,dans un communiqué, le 18 avril 2024
Contrairement à ce que demandait L214, l'autorisation d'abattage rituel - c'est-à-dire sans étourdissement des animaux - n'est donc pas retirée à l'établissement. Elle pourra cependant l'être "en cas de non respect de l'ensemble des dispositions demandées par la mise en demeure", précise la préfecture.
Une plainte déposée par L214
Pour rappel, L214 avait porté plainte auprès du procureur de la République de Dijon (Côte-d'Or) pour "sévices graves et actes de cruauté". Elle reprochait également des "coups d'aiguillon sur des endroits interdits", "violents coups donnés à des animaux" et "saignée par cisaillement et défaut de compétence du personnel".
► À LIRE AUSSI - Abattoir Bigard accusé de maltraitance animale : ce qu'il faut savoir sur l'abattage rituel pour les viandes halal et casher
Cette affaire de maltraitance fait suite à plusieurs autres dans la région au cours des derniers mois. La précédente s'était produite dans un élevage de chèvres à Saint-Pierre-le-Vieux (Saône-et-Loire) en juin 2023. Quelques mois plus tôt, toujours en Saône-et-Loire, c'était l'élevage de Thierry Chevenet à Saint-Maurice-de-Satonnay qui était épinglé.