Il y a du travail dans le monde agricole. Le manque de saisonniers étrangers pendant la période de confinement a aggravé la situation. En Bourgogne, plusieurs organismes se mobilisent pour relayer les offres d'emplois. Mais les candidatures se font attendre.
Les exploitants agricoles ont besoin de main d'oeuvre pour les travaux saisonniers. La situation est particulièrement tendue, alors que le pic d'activité se situe entre mi-juin et mi-septembre.
L' Agence pour l'Emploi et la Formation en Agriculture (ANEFA) a lancé une campagne de recrutements en avril dernier. Au sein de cet organisme, Pascaline Ginet est en charge du groupement d'employeurs "agri-ressources 21" qui fait le lien entre les exploitants agricoles en recherche de personnel, et les dépôts de candidatures.
"En ce moment, on a besoin de main d'oeuvre pour l'épuration et castration (ou écimage) du maïs de semence. Cela se fait sur un temps limité, 7 jours sur 7, de juin à juillet avant que le pollen ne se répande sur toute la parcelle. Il faut constituer des équipes qui peuvent comporter jusqu'à 15 personnes selon la superficie de l'exploitation. Ce travail manuel ne demande pas beaucoup de qualification. On montre ce qu'il faut faire. Il suffit juste d'être précis et rigoureux pour reproduire le geste."
Chaque année, 175 à 200 personnes sont recrutées pour ce travail. L'ANEFA reçoit les demandes des producteurs de maïs et elle compose les équipes en fonction des besoins. "On compte beaucoup sur les jeunes, les étudiants qui recherchent un job d'été".
Autres travaux saisonniers : le tri des pommes de terre, la production de légumes, et les vendanges qui s'annoncent précoces cette année. Les viticulteurs recrutent déjà leurs équipes de vendangeurs pour la fin du mois d'août.
Un regain d'activité dû au confinement
L'épidémie de coronavirus a créé une regain d'activité dans le secteur agricole. Pendant le confinement, les agriculteurs n'ont pas pu embaucher de saisonniers étrangers alors qu'il y avait beaucoup de travail à faire : semis, plantations, récoltes.
C'est pour répondre à cette forte demande que la plateforme numérique Des bras pour ton assiette a été créée. Elle a permis de mettre directement en relation les agriculteurs avec des personnes disponibles pour travailler dans les exploitations.
Alors que le déconfinement entre dans sa deuxième phase, cette plateforme mise en place par une jeune entreprise en partenariat avec Pôle Emploi, la FDSEA et l'ANEFA, reste active.
A noter qu'en Côte-d'Or le président du Conseil départemental a validé la possibilité de cumuler le RSA avec le revenu du travail jusqu'à la fin 2020.
Enfin, l'ANEFA propose aussi des formations. Responsable du service emploi à l'ANEFA, Christine Dautin précise : "On peut commencer par les vendanges, c'est un premier pas. Et on peut s'orienter ensuite vers une formation avec laquelle on se sent en affinité. Il y a du choix, les animaux, le maraîchage, la vigne... Plein de choses peuvent vous correspondre."