Chaque jour, dans le journal "le Progrès", le dessinateur Bauer veut nous faire sourire. Quelle que soit la gravité de l'actualité. Retour en dessins sur l'année 2020.
Peut-on rire, ou au moins sourire, de tout ? Chaque jour, dans les pages du journal Le Progrès, le dessinateur Bauer répond "oui, la preuve !".
Il y a ce dessin titré "impact économique Covid-19, qui ouvre qui ferme ?" Et cette réponse, mise dans la bouche du président de la République : "que ceux qui l'ouvrent la ferment !"
Il y a celui-là aussi, à propos du Téléthon, éclipsé par la crise sanitaire : un virus demande à un enfant dans un fauteuil roulant ,"que veux-tu pour Noël" ? Réponse de l'enfant "que tu crèves !".
Covi19, sujet unique ?
Dessinateur de presse depuis 1999, et au journal le Progrès depuis 2004, Sebastien Bauer a dû redoubler d'imagination en 2020. Car l'actualité a été, et reste encore, envahie par l'épidémie de Covid-19.
2020 est une année assez incroyable pour les dessinateurs et les dessinatrices de presse, ça fait des mois qu'on est en en mono-sujet ! Au niveau de l'inspiration, c'est un sacré challenge de traiter une actualité unique
Oui, c'est un défi quotidien d'arriver à décrocher un sourire aux lecteurs. Quelle que soit la gravité de l'actualité : attentats, changement de premier ministre en France ou élection présidentielle aux Etats-Unis.
2020 est aussi l'année des adieux du Cirque Plume. Des adieux ratés, la faute au coronavirus. Encore lui.
Privé de son public, un joyau du spectacle vivant franc-comtois a quitté la scène en silence, sans spectacle d'adieu. Un crève-coeur pour Bauer. Le dessinateur avait consacré un ouvrage au Cirque Plume, "Ultimes esquisses". Pendant plusieurs mois, en coulisses, il avait suivi et dessiné la dernière saison du Cirque Plume, en 2019.
"Je trouve que les conditions qui sont infligées à nos amis des arts sont très dures, précise Bauer, je ne comprends pas certaines mesures, on peut aller par centaines remplir nos caddies, mais on ne peut pas aller dans un théâtre !"
Une réflexion assortie d'une forme d'inquiétude au sujet des libertés individuelles, en raison du projet de loi dite "de sécurité globale" et de la gestion de la crise sanitaire :
On a vu des choses relativement compliquées, on peut appeler ça un flicage ou pas, mais avoir des applications sur nos téléphones, avoir des horaires de sortie... tout ça peut être un peu dangereux pour la démocratie