Alors que la situation épidémique continue à se détériorer en Bourgogne-Franche-Comté, le directeur de l'Agence Régionale de Santé, Pierre Pribile, en appelle à "un sursaut de responsabilité individuelle", parce que "les gestes barrières, ça marche".
Inlassablement, les services de l'Etat le râbachent: face à l'épidémie de covid-19, "il n’y a pas d’autre remède que la prévention et le respect des gestes barrières."
Ce mardi encore, le directeur de l'ARS en Bourgogne-Franche-Comté, Pierre Pribile, qui a fait un point téléphonique avec les médias locaux sur la situation sanitaire, incite la population à la plus grande prudence.
L'ARS a recensé ces derniers jours une soixantaine de signalements "dans la sphère privée ou en milieu sportif", contre une cinquantaine dans le milieu professionnel. "On ne peut pas plus se relâcher en famille", alerte Pierre Pribile.La situation exige un sursaut de responsabilité individuelle, y compris dans la sphère privée.
"Le virus est partout sur notre territoire régional, il faut continuer à adapter notre comportement, poursuit le responsable des services de l'Etat en charge de la santé. Je voudrais vous garantir que les gestes barrières, ça marche. Il faut regarder la dynamique des hospitalisations dans notre région. La situation se détériore beaucoup moins vite qu’au mois de mars grâce aux gestes barrières. Certes, quand on est jeune et bien portant, le virus est beaucoup moins dangereux que si on est âgé et malade. Mais on est un maillon dans une chaine qui va toucher au final quelqu’un de plus fragile."
Si Pierre Pribile refuse de parler de 2e vague, le patron de l'ARS explique qu'il s'agit "plus d'une marée montante que d'une déferlante": "Si la dynamique n’est pas la même, mais si la marée continue à monter, à la fin les résultats seront les mêmes".
Aujourd'hui, les hôpitaux de Bourgogne-Franche-Comté accueillent 28 patients covid en service de réanimation. A partir de 40 malades covid, il faudra commencer à déprogrammer des opérations. Or, en ce moment, on enregistre en moyenne 3 entrées en réanimations par jour. "On s’attend donc à passer ce premier palier de déprogrammation dans la semaine qui vient", explique Pierre Pribile.
Retarder au maximum ces déprogrammations et "ne pas tirer davantage sur la corde des personnels hospitaliers", c'est l'objectif des services de santé. Qui en appellent donc au civisme et à la responsabilité de chacun.