L’année 2020 s’annonçait comme une excellente année pour les recrutements de cadres. Mais, avec la crise du coronavirus Covid-19, les offres d'emploi des cadres ont chuté de 40% en un mois. Une baisse qui touche notamment la Bourgogne-Franche-Comté.
La crise sanitaire du Covid-19 a de plus en plus de retentissements sur l’économie
Plus de 10 millions de salariés, soit plus d'un salarié du secteur privé sur deux, sont au chômage partiel et leur salaire est payé par l'Etat, a annoncé la ministre de l’Emploi mercredi 22 avril 2020.
Ce dispositif utilisé pour faire face à l'épidémie de coronavirus concerne actuellement 820 000 entreprises, soit plus de 6 sur 10.
"La situation ne cesse d'évoluer, et ce, de façon très rapide", indique de son côté l’Apec (Association pour l'emploi des cadres).
Une semaine après le début du confinement, la baisse du volume des offres se situait déjà aux alentours de 8%.
"En mars 2020, le nombre total de créations d’entreprises, tous types d’entreprises confondus, accuse une baisse de –25,5 %." https://t.co/gENbBtJCMB
— Apec_Etudes (@Apec_Etudes) April 16, 2020
L'emploi des cadres recule dans tous les secteurs
Tous les secteurs sont touchés, y compris ceux qui recrutent le plus.
En un mois, une baisse moyenne du nombre d'offres d'emploi de 40% par rapport à 2019 est observée dans les activités informatiques, l'ingénierie Recherche et Développement, ainsi que le conseil et la gestion des entreprises.
Les régions les plus touchées sont la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, les Hauts-de-France et l’Ile-de-France.
En résumé, compte tenu de ce "contexte sanitaire inédit", les 297 000 embauches cadres annoncées en début d'année ne se réaliseront pas en 2020.
Il y a encore quelques semaines, les entreprises annonçaient avoir besoin de recruter pour "accompagner l’accélération de la transformation numérique, la transition énergétique ainsi que l’évolution des organisations et de leur mode de management". Le recrutement de 297 000 cadres était envisagé, soit une hausse de 5 % par rapport à 2019.
L’Apec se dit inquiète pour la santé financière des entreprises qui pourraient "réduire de façon drastique leurs investissements".